4 septembre 2012

Un bonheur n’arrive jamais seul **

Un pianiste de jazz qui aime la vie de célibataire (Gad Elmaleh) tombe amoureux d’une mère de famille (Sophie Marceau) particulièrement occupée.

Réalisateur : James Huth | Dans les salles du Québec le 4 septembre 2012 (Remstar)

Les contraires s’attirent. Ce vieil adage est la base même de la comédie romantique et il est au cœur de la romance Un bonheur n’arrive jamais seul, dont le seul attrait est de montrer Gad Elmaleh en pinçant pour Sophie Marceau. Ce prétexte éculé permet quelques scènes chaudes et intimes entre les deux comédiens, car la chimie finit par opérer. L’humoriste est plus à l’aise ici que dans Hors de prix, où il tentait de séduire Audrey Tautou, et l’actrice est nettement plus crédibleque dans ses précédents et désolants L’âge de raison et L’homme de chevet.
Cela dit, il ne faut pas s’attendre à un scénario révolutionnaire. L’histoire cumule les clichés et les morales à deux sous, offrant un humour tour à tour physique (du slapstick qui ne fonctionne jamais) et des scènes comiques davantage basées sur les situations (qui font sourire en de rares occasions). Le ton est artificiel et les invraisemblances dominent le bal. La réalisation tape-à-l’œil de James Huth (Brice de Nice, Lucky Luke) n’aide pas. Il a beau multiplier les références à Casablanca, Frank Capra, West Side Story et Les Aristochats, ce qu’il présente n’offre jamais le minimum nécessaire au niveau de l’humour et des élans du cœur.
Multipliant les personnages secondaires mal définis (François Berléand qui joue encore un bourgeois snob, le chanteur québécois Robert Charlebois en flash éclair raté) et les gags inégaux, Un bonheur n’arrive jamais seul plaira à un public peu exigeant qui aimerait bien voir L’arnacoeur 2. Mais il n’y a ici ni Romain Duris, ni Vanessa Paradis. Du coup, il se retrouve avec Gad Elmaleh et Sophie Marceau qui en font des tonnes et dont les prestations sympathiques ne parviennent pas à sauver ce film, trop souvent paresseux, et qui sent la formule à plein nez.
SHARE