Jack Begosian (Andy Garcia), un ancien agent de la CIA, s'est reconverti en animateur d'une émission de radio à Toronto. Suite à un drame dans un petit village d'Amérique du Sud, il est recruté par une dirigeante (Deborah Kara Unger) de la compagnie responsable de la crise. Il devra s'y rendre afin de retrouver des survivants de la tragédie.
Réalisateur : Damian Lee | Dans les salles du Québec le 15 mars 2013 (Les Films Séville)
Il semble y avoir une certaine tendance dans le cinéma américain : chercher à prouver son engagement social. Malheureusement, une grande majorité des films qui s’inscrivent dans cette mouvance traitent leur sujet de façon simpliste. Les étrangers (dans ce cas-ci les Équatoriens) y sont souvent montrés comme des victimes ne pouvant rien sans l'aide du gouvernement américain et le film de Damien Lee ne fait pas exception. Il démontre que les Américains sont la source du problème dans cette région perdue d'Amérique du sud, mais que la solution ne peut être qu'américaine. La compagnie qui fait le commerce de l'eau est sans scrupule et le peuple aura besoin d'un environnementaliste engagé (Forest Whitaker) et d'un ex-agent de la CIA (Garcia) pour se réveiller. A Dark Truth finit par se refermer sur lui même tant il est étouffé par ses intentions honnêtes. Pourtant, elles ne le sont qu'en surface. Lorsqu'on examine bien le propos du réalisateur, le film nous expose un problème moral qui n'est jamais remis en question.
Au niveau de la mise en scène et du jeu des acteurs, rien n’attire l'attention et nous ne sommes pas très loin du téléroman (avec un plus gros budget, des fusils et une explosion). Le seul mérite du film est probablement la réflexion qu’il suscite chez le spectateur quant à la représentation de la vérité au cinéma.