(réalisé par Daniel Espinosa ; DVD disponible au Québec chez Alliance Vivafilm le 26 mars 2013)
Un étudiant sans le sous rêvant d’appartenir à l’élite financière de Stokholm, un homme de main de la mafia serbe de Suède et une petite frappe hispanophone récemment évadée de prison vont voir leurs destins se croiser dans le cadre d’un trafic de drogue de grande envergure.
En adaptant un roman à succès de Jens Lapidus (Stockholm Noir : L'argent facile), Daniel Espinosa disposait d’une histoire riche et de trois personnages que tout oppose. En insistant sur les motivations personnelles de chacun, il témoigne certes d’une belle ambition, mais place également peut-être la barre un peu trop haut. Pris en tenaille entre son intrigue principale (le trafic de drogue) et les motivations individuelles (traumatismes d’enfance, volonté de transcender sa condition, etc.), auxquelles viennent s’ajouter des contraintes familiales incongrues (l’homme de main serbe qui ne se déplace presque jamais sans sa fille), le film ne semble plus savoir où donner de la tête. Daniel Espinoza semble obligé de faire des choix qui le poussent à survoler certains aspects, tout en insistant trop lourdement sur d’autres. Cela n’empêche pas L'argent facile / Easy Money de poser un regard pertinent sur un monde dans lequel l’illusion de l’argent facile fait de plus en plus tourner les tête. Le montage rapide et la mise en scène nerveuse sont de surcroît d’une belle efficacité. Ces indéniables qualités compensent en partie les faiblesses énoncées, et nous font regretter que ce film suédois n’ait pas bénéficié d’une sortie en salle au Québec en lieu et place de certains films américains largement moins méritants.
En adaptant un roman à succès de Jens Lapidus (Stockholm Noir : L'argent facile), Daniel Espinosa disposait d’une histoire riche et de trois personnages que tout oppose. En insistant sur les motivations personnelles de chacun, il témoigne certes d’une belle ambition, mais place également peut-être la barre un peu trop haut. Pris en tenaille entre son intrigue principale (le trafic de drogue) et les motivations individuelles (traumatismes d’enfance, volonté de transcender sa condition, etc.), auxquelles viennent s’ajouter des contraintes familiales incongrues (l’homme de main serbe qui ne se déplace presque jamais sans sa fille), le film ne semble plus savoir où donner de la tête. Daniel Espinoza semble obligé de faire des choix qui le poussent à survoler certains aspects, tout en insistant trop lourdement sur d’autres. Cela n’empêche pas L'argent facile / Easy Money de poser un regard pertinent sur un monde dans lequel l’illusion de l’argent facile fait de plus en plus tourner les tête. Le montage rapide et la mise en scène nerveuse sont de surcroît d’une belle efficacité. Ces indéniables qualités compensent en partie les faiblesses énoncées, et nous font regretter que ce film suédois n’ait pas bénéficié d’une sortie en salle au Québec en lieu et place de certains films américains largement moins méritants.