28 mars 2013

G.I. Joe: Retaliation (G.I. Joe: Les représailles) *½

L’équipe des G.I. Joe a été décimée et seuls trois membres survivent. Ayant eu vent de l’infiltration de terroristes au sein de la Maison Blanche, les rescapés font appel au fondateur de leur corps d’élite (Bruce Willis) et se mettent en tête de sauver le Président des États-Unis, et avec lui, le monde libre!

Réalisateur: Jon M. Chu | Dans les salles du Québec le 28 mars 2013 (Paramount Pictures)

Jon M. Chu (Sexy Dance 2 et 3, Justin Bieber: Never Say Never) a réalisé un exploit. Malgré ses stars, ses millions de dollars et la 3D, G.I. Joe: Retaliation ressemble plus à un brouillon qu’à un film. Le scénario semble composé de micro scénarios écrits par des élèves du secondaire et mis bout à bout sans grande cohérence; les scènes d’action en mettent certes plein la vue, mais sont particulièrement confuses (sentiment accentué par l’usage d’une 3D indigeste) et le réalisateur change régulièrement de style en se prenant un peu trop souvent pour qui il n’est pas.
Le résultat donne un magma sans queue ni tête, finalement assez en cohérence avec l’esprit des petites figurines Hasbro (destinées à des jeunes enfants à l’imagination à la fois guerrière, débordante et partant un peu dans tous les sens). Malheureusement ce film, qui aurait pu être le fantasme de tous les petits amateurs de guerre virtuelle et de héros musclés, est classé 13 ans et plus au Québec!
Comme il est d’usage avec les mauvais films d’action, le seul moyen de ne pas sombrer dans l’ennui durant la projection est de chercher coûte que coûte ce qui peut le sauver. Nous pourrons donc dire avec plaisir que Dwayne Johnson y est plus expressif que dans le récent (et beaucoup plus mauvais) Snitch, que Bruce Willis fait du Bruce Willis et que Adrianne Palicki est aussi sexy en G.I. qu’en robe rouge, vêtement décidément bien exploité cette année dans le cinéma américain (on se souvient encore d’Emma Stone dans Gangster Squad).
Enfin, ce gros n’importe quoi au casting sympathique possède un mérite que bon nombre de ses concurrents n’ont pas: il ne se prend pas du tout au sérieux. C’est déjà mieux que rien!
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