30 août 2013

Getaway **½

Ancien pilote de course, Brent Magna (Ethan Hawke) se trouve enfermé dans une voiture avec une jeune adolescente (Selena Gomez) et se voit forcé d’accomplir diverses tâches dangereuses dictées par la voix d’un inconnu qui le menace de tuer sa femme s’il n’obéit pas.

Réalisé par Courtney Solomon | Dans les salles du Québec le 30 août 2013 (Warner Bros. Canada)

Si Getaway a une prémisse aussi simple, c’est parce qu’elle sert de contexte à une immense série de courses-poursuites de bolides durant 90 minutes. Ici, les cascades priment sur tout le reste et les acteurs seraient laissés pour compte si Ethan Hawke n’avait pas été lui-même son propre cascadeur. Dans ce cas, la simplicité narrative a du bon car elle empêche le récit idiot d’interférer avec l’action.
L’histoire mise de côté, le film a un aspect jubilatoire. Le nombre de voitures qui prennent le chemin vers le dépotoir de façon extravagante est monumental et, loin des habituelles superproductions américaines, la destruction affichée ou les cascades sont bien réelles, sans création visuelle par ordinateur. Cependant, l’image numérique est généralement de piètre qualité. L’utilisation de caméras aisément portatives aide certes clairement à multiplier les points de vue et il est difficile de croire que le réalisateur aurait pu parvenir à ses fins avec de l’équipement moins mobile. Pourtant, cet aspect est peut-être trop exploité, le montage incessant, approximatif et décousu jouant plus contre les scènes qu’il ne les aide, ce qui entache un peu notre plaisir.
Getaway reste malgré tout une série B honnête qui rebutera un public habitué à des films de genre surproduits et aux récits qui, même s’ils sont mal écrits, ont tendance à être plus développés. Ce serait tout de même se priver d’un plaisir car, dans ses meilleurs moments, Getaway impressionne par l’irrévérence de ses cascades et par sa capacité à tenir le rythme avec violence.
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