(Arnaud Bordas; Huginn & Muninn; 216 pages)
La proposition de départ de ce livre signé Arnaud Bordas était très prometteuse: dresser le portrait des 50 plus grandes figures du cinéma d’horreur moderne. Dès les premières pages, la courte préface signée Alexandre Aja pose d’ailleurs quelques bases de réflexion sur le rôle des méchants dans les films d’horreur, puisqu’il les définit comme nous montrant «souvent notre part d’ombre, ce qui les rend d’autant plus dérangeants, mais aussi d’une proximité troublante.»
En analysant des figures du mal aussi variées que Norman Bates, Leatherface, Michael Myers, Freddy Krueger, Chucky ou la Tristana Medeiros de [REC], en passant par le requin de Spielberg ou la voiture Christine de Carpenter, il y avait de quoi faire une étude passionnante sur l’évolution des angoisses latentes ou des menaces qui planent sur notre société, tout en mettant en évidence la fonction de catharsis du cinéma d’horreur, genre parfois méprisé par les observateurs qui n’en retiennent trop souvent que les déluges d’hémoglobine.
Malheureusement, nous constatons assez rapidement que cette approche intéressante n’est jamais pleinement exploitée, le livre ressemblant surtout à une suite d’articles consacrés à 50 films marquants de cinéma d’horreur moderne (c’est à dire post Psycho). Le résultat laissera donc probablement sur leur faim ceux qui auraient voulu aller un peu plus loin dans l’analyse, mais devrait au contraire ravir les néophytes, qui trouveront dans ce beau livre une liste d’incontournables du cinéma d’horreur, des synopsis relativement détaillés (mais malheureusement pas de fiches techniques, même succinctes), des textes très accessibles (qui prennent parfois des allures d’introduction à certains réalisateurs, sous-genres, thèmes ou époques) et un glossaire qui leur permettra de comprendre le b.a.-ba du vocabulaire spécialisé (crossover, shocker, splatter, etc.).
En analysant des figures du mal aussi variées que Norman Bates, Leatherface, Michael Myers, Freddy Krueger, Chucky ou la Tristana Medeiros de [REC], en passant par le requin de Spielberg ou la voiture Christine de Carpenter, il y avait de quoi faire une étude passionnante sur l’évolution des angoisses latentes ou des menaces qui planent sur notre société, tout en mettant en évidence la fonction de catharsis du cinéma d’horreur, genre parfois méprisé par les observateurs qui n’en retiennent trop souvent que les déluges d’hémoglobine.
Malheureusement, nous constatons assez rapidement que cette approche intéressante n’est jamais pleinement exploitée, le livre ressemblant surtout à une suite d’articles consacrés à 50 films marquants de cinéma d’horreur moderne (c’est à dire post Psycho). Le résultat laissera donc probablement sur leur faim ceux qui auraient voulu aller un peu plus loin dans l’analyse, mais devrait au contraire ravir les néophytes, qui trouveront dans ce beau livre une liste d’incontournables du cinéma d’horreur, des synopsis relativement détaillés (mais malheureusement pas de fiches techniques, même succinctes), des textes très accessibles (qui prennent parfois des allures d’introduction à certains réalisateurs, sous-genres, thèmes ou époques) et un glossaire qui leur permettra de comprendre le b.a.-ba du vocabulaire spécialisé (crossover, shocker, splatter, etc.).
Les initiés devraient également prendre un certain plaisir à parcourir ce livre. Libre à eux ensuite de choisir entre deux options: le laisser trôner dans leur bibliothèque en se disant qu’ils le consulteront par la suite assez rarement, ou le recycler en l’offrant à leur petit cousin dans l’espoir d’en faire un aficionados du cinéma d'horreur. Avec son grand format et sa riche iconographie, ce cadeau devrait avoir suffisamment de qualités pour plaire... tout en permettant aux néophytes d'acquérir de solides bases en matière de cinéma de genre!