2 mars 2014

RVCQ 2014: Le bilan

Comme tous les ans, les Rendez-Vous du Cinéma Québécois nous proposaient des rencontres, des soirées animées, mais aussi beaucoup de films de tous les formats, documentaires ou fictions… voire inclassables, comme le dernier film de Denis Côté, Que ta joie demeure (photo). Un embargo critique nous interdisant d’en dire plus, nous resterons silencieux jusqu’à sa sortie, mais préciserons toutefois que nous aimons décidément bien Denis Côté!
À part lui, nous nous sommes surtout consacrés à la fiction et nous devons admettre qu’au niveau des découvertes, nous sommes un peu restés sur notre faim. Les multiples avant-premières présentées à l’occasion de cette édition n’avaient en effet rien d’exceptionnel, allant du déplorable (Long Gone Day… dont nous ne reparlerons probablement jamais) au pas trop mal (L’ange gardien dont nous reparlerons au moment de sa sortie imminente), en passant par le pas terrible (Miraculum). Fort heureusement, le festival offrait aux retardataires la chance de revoir les meilleurs films d’une année 2013 qui s’impose comme un excellent cru: Le météore, Une jeune fille, Le Démantèlement, Vic + Flo ont vu un ours  ou Les manèges humains, pour ne citer que les films classé dans notre Top 5 Québec de l’année écoulée.
Entre les avant-premières et les reprises, les RVCQ nous proposaient également comme d’habitude des petits films sans distributeurs, dont certains ne prendront probablement jamais l’affiche. Cette année, nous n’avons malheureusement eu droit à aucune découverte du niveau de Comme des mouches (Renaud Després Larose, dont nous attendons toujours le second film) en 2011, voire de Soft Gun l’an dernier (lire notre compte-rendu). Nous préférerons d’ailleurs par indulgence garder le silence quant à l’absence de qualité de Clycynic, présenté en première mondiale. Par contre, dans la catégorie “films non distribués”, les RVCQ se sont faits d’habiles recycleurs et ont eu la bonne idée de proposer à un public plus généraliste les deux belles surprises québécoises du dernier Fantasia: le sympathique Discopathe (Renaud Gauthier), qui réussit de manière habile un double grand écart sur fond d’humour (New-York / Montréal d’une part, et Giallo / Slasher de l’autre), et surtout du surprenant Thanatomorphose, qui ose pour sa part être très gore et sexuel (classé 18 ans et moins au Québec, tout de même) tout en étant finalement très intello.
Malheureusement, la lecture rapide de ce petit texte laisse apparaître une inquiétante évidence: hormis Denis Côté (et avec le doute Morin, puisque nous n’avons pas pu voir 3 histoires d’Indiens), les très bons films de ces RVCQ dataient tous de 2013. Espérons que cela ne sera pas annonciateur d’une année 2014 qualitativement médiocre. On attend donc la suite des événement avec impatience!
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