(Réalisateur : Nacho Vigalondo; disponible en DVD au Québec chez Métropole Films à partir du 27 Janvier 2015)
Si on devait s’adonner au jeu un peu facile des références, on pourrait qualifier le dernier film de Nacho Vigalando (Timecrimes) de croisement habile et ambitieux entre Rear Window et Strangers on a Train, sauce 21 ième siècle. Du premier, Open Windows retient le huis clos.
Le personnage principal (au patronyme hyper significatif de Chambers) a beau ne pas être blessé à la jambe, il est socialement reclus, préférant les intérieurs de sa solitude de jeune geek, à partir desquels il peut contempler le monde en touchant simplement quelques touches de son inséparable ordinateur. Du second classique d’Hitchcock, le film retient l’engrenage maléfique auquel le protagoniste se soumet quand Chambers, par l’entremise d’un homme mystérieux, accepte d’accéder au téléphone et à l'ordinateur de sa star de cinéma vénérée (Sasha Grey portant son admiration pour le père de la Nouvelle-Vague à des nouveaux sommets en usant du patronyme Goddard).
Dans son troisième film, Vigalondo fait preuve d’une énergie et d’une maîtrise dans sa mise en scène qui séduisent assurément. À première vue, l’ingéniosité de son concept (pendant tout le film, la caméra ne quitte jamais l’ordinateur de Chambers et les multitudes de fenêtres s’y affichant) doublée du commentaire très sévère sur les nouvelles technologies et les dérives qu’elles permettent (le piratage informatique, l’invasion de la vie privée des célébrités..) fait d'Open Windows une œuvre clairement ancrée dans son temps.
Le personnage principal (au patronyme hyper significatif de Chambers) a beau ne pas être blessé à la jambe, il est socialement reclus, préférant les intérieurs de sa solitude de jeune geek, à partir desquels il peut contempler le monde en touchant simplement quelques touches de son inséparable ordinateur. Du second classique d’Hitchcock, le film retient l’engrenage maléfique auquel le protagoniste se soumet quand Chambers, par l’entremise d’un homme mystérieux, accepte d’accéder au téléphone et à l'ordinateur de sa star de cinéma vénérée (Sasha Grey portant son admiration pour le père de la Nouvelle-Vague à des nouveaux sommets en usant du patronyme Goddard).
Dans son troisième film, Vigalondo fait preuve d’une énergie et d’une maîtrise dans sa mise en scène qui séduisent assurément. À première vue, l’ingéniosité de son concept (pendant tout le film, la caméra ne quitte jamais l’ordinateur de Chambers et les multitudes de fenêtres s’y affichant) doublée du commentaire très sévère sur les nouvelles technologies et les dérives qu’elles permettent (le piratage informatique, l’invasion de la vie privée des célébrités..) fait d'Open Windows une œuvre clairement ancrée dans son temps.
On aurait souhaité voir cette œuvre contemporaine et diablement efficace s’achever avec la même intelligence et la même virtuosité impressionnante qu'au début. Au lieu de cela, en raison de rebondissements poussifs et d'un dernier coup de théâtre tout simplement ridicule, Open Windows se bute à un mur, s’égarant tristement de son sujet initial. On se dit alors qu’on est passé très près d’un coup de maître.
