30 janvier 2015

Black or White **

La garde d’une fillette élevée par son grand-père maternel (Kevin Costner) est remise en question lorsque la grand-mère paternelle (Octavia Spencer) demande aux tribunaux d’intervenir en sa faveur.

Réalisateur : Mike Binder | Dans les salles du Québec le 30 janvier 2015 (D Films)

Le racisme, les relations familiales compliquées, la nécessité de faire le deuil et de régler les démons de son passé… Black or White ne manque pas de thèmes importants. Il y avait matière à un très grand film sur la condition humaine.
Malheureusement, il a déjà été fait et il a pris l’affiche il y a quelques années dans l’indifférence généralisée. C'est d'autant plus regrettable qu'In the Family de Patrick Wang est une perle, un chef-d’œuvre de l’ombre qui sera redécouvert un jour... l’espère-t-on.
Black or White est tout le contraire. Il s’agit d’un mélo lourd et collant qui fait constamment la morale. Comme son titre l’indique, il n’y a pas de place aux nuances de gris. Les personnages interprétés convenablement par des comédiens aguerris n’ont rien de très intéressant à offrir et cette lassitude se fait rapidement ressentir.
Même le cinéaste semble bailler aux corneilles. On a connu Mike Binder plus alerte, plus motivé. The Upside of Anger touchait une corde sensible en parlant d’alcoolisme et Reign Over Me présentait tout de même un portrait satisfaisant de la vie après le 11 septembre 2001. Le réalisateur semble ici complètement éteint, offrant du coup une mise en scène quelconque dans une production qui l’est tout autant.
Cela n’empêche pas Kevin Costner ne croire fortement au récit, lui qui a investi son propre argent dans l’aventure. On ne peut aller contre la vertu et les bons sentiments. Il trouve d’ailleurs les meilleures scènes pour se mettre en valeur. Mais à force de le voir prêcher dans le désert et se battre contre les moulins à vent, nous finissons par vouloir le laisser seul à son sort.
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