Une sénatrice candidate à la présidence américaine (Elizabeth Mitchell) et l’homme en charge de sa sécurité (Frank Grillo) doivent survivre à la nuit où tous les crimes sont permis.
Réalisateur: James DeMonaco | Dans les salles du Québec le 1er juillet (Universal Pictures)
Malgré un concept prometteur, il est dommage de constater que la trilogie des Purge n’atteint jamais vraiment son plein potentiel. Pendant cette nuit où tout est permis, les gens s’en donnent à cœur joie et les pires pulsions ressortent, mettant la table pour une satire des États-Unis aussi terrifiante que trop près de la réalité actuelle. Pourtant, tout cet univers est gâché par des intrigues et des personnages médiocres qui ne sont jamais à la hauteur de la prémisse.
Campé cette fois-ci en période électorale, le film ne pourrait être plus d’actualité. Au centre du conflit se retrouve une politicienne progressiste qui cherche à mettre un terme à la tradition annuelle de violence, mais même cette idée est si peu exploitée. Comme dans The Purge: Anarchy, la structure décousue introduit plusieurs personnages disparates en première partie, qui en viendront à devoir lutter côte à côte contre les fous qui rôdent dans les rues.
L’univers que l’on tente de construire est exagéré à souhait et la direction artistique est l’atout majeur de cette franchise. Lorsque la caméra se laisse glisser sur le paysage, nous avons droit à des tableaux d’horreur créatifs et mémorables qui ouvrent l’imagination quant au chaos sans nom qui règne sur la ville. Malheureusement, ces tableaux ne durent jamais plus que quelques minutes et servent de tapisserie sanglante qui ne vient que très rarement affecter l’intrigue. La mise en scène brutalement ordinaire ne vient pas insuffler l’énergie nécessaire aux différentes séquences. Le film oscille entre l’action et l’horreur, aucun des deux genres ne prenant vraiment le dessus. La peur n’est constituée que de quelques sursauts et l’action, d’interminables fusillades interchangeables.
Parsemé de germes d’idées cent fois plus intéressantes que l’intrigue sur laquelle se concentre James DeMonaco, le potentiel de cette franchise est étouffé par un manque d’ambition et des scénarios dignes de jeux vidéo d’il y a 15 ans. Malgré quelques images d’horreur évocatrices, The Purge: Election Year ne va jamais assez loin dans sa démence pour transcender ses nombreux problèmes.
L'avis de la rédaction:
Olivier Maltais: **
Jean-Marie Lanlo: *
Martin Gignac: **