2 septembre 2016

Last Cab to Darwin **½

Un chauffeur de taxi australien apprend qu’il lui reste trois mois à vivre. Atterré par cette nouvelle, il se met en route vers la ville de Darwin, où une nouvelle loi permet l’euthanasie.

Réalisateur : Jeremy Sims | Dans les salles du Québec le 2 septembre (SVbiz)

Malgré le sérieux du sujet (un homme confronté à sa mortalité), Last Cab to Darwin possède un humour léger avec une bonne dose d’autodérision. Aidé de dialogues pince-sans-rire et du jeu sobre des comédiens, le film nous offre une belle fable sur l’importance des liens que l’on tisse au cours d’une vie.
La légèreté du ton n’empêche pas d’aborder des sujets qui suscitent toujours des controverses en Australie. Ainsi une relation amoureuse entre le personnage principal et une femme aborigène est vue comme problématique aux yeux de leur entourage. Cependant, cet aspect, comme bien d’autres, est traité de façon furtive. Ce manque de profondeur est accentué par la structure du récit qui n’a pas la fluidité souhaitée. On passe souvent d’une scène à une autre par une logique qui semble aléatoire. Certains sauts dans le temps laisseront d'ailleurs le spectateur perplexe.
Toutefois, si l’on accepte que la situation initiale est forcée (le diagnostique ainsi que la découverte d’une solution à Darwin), Last Cab to Darwin permet de nous questionner sur notre propre rapport à la mort (et donc à la vie). Le film propose un personnage nostalgique au destin brisé qui nous rappelle qu’il faut simplement vivre sa vie.
L'avis de la rédaction :

Miryam Charles: **½
Martin Gignac:***
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