Inspiré de l'autobiographie de Latif Yahia, The Devil's Double se situe à Bagdad en 1987 lorsque les violences éclatent entre le Koweït, l'Irak et les États-Unis. Latif est alors désigné pour devenir le double du fils psychotique de Saddam Hussein, surnommé le Prince Noir. Celui-ci vit dans la luxure, la drogue et la violence et Latif devra s'intégrer à ce monde d'excès.
Réalisateur : Lee Tamahori │ En salles le 12 août 2011 (Equinoxe Films)
The Devil's Double s'annonçait comme un film brutal et troublant, les producteurs n'hésitant pas à nous rappeler que le réalisateur Lee Tamahori nous avait donné le puissant Once Were Warriors. Or, The Devil's Double n'a rien à voir avec le réalisme choquant du premier long métrage de Tamahori. En effet, à l’exception d'une scène, chaque opportunité de créer un malaise, et ainsi de démontrer à quel point le Prince est sans scrupules, est évitée par toutes sortes de moyens détournés. La portée du film en est grandement réduite, car plusieurs moments semblent ainsi tournés en dérision.
Dominic Cooper qui incarne à la fois le Prince et son double est souvent ridicule et, lorsqu'il se donne la réplique, la technique n'étant pas toujours au point, la crédibilité de plusieurs passages s’en trouve grandement affectée. En réalité, tout sonne faux dans ce film et un manque flagrant de subtilité se fait sentir; que ce soit au niveau des images réelles de la guerre du Koweït mal intégrées, de l'éclairage intense omniprésent ou encore des répliques du Prince qui paraissent écrites dans le seul but de choquer le spectateur. Il n'y a malheureusement pas grand-chose à tirer de ce film, si ce n'est qu'il permet d'imaginer les horreurs perpétrées sous le régime de Saddam Hussein.