29 juin 2012

People Like Us (Des gens comme nous) **½

À la mort de son père, Sam (Chris Pine) fait un héritage des plus surprenants: un sac rempli de billets à remettre à sa demi-sœur (Elizabeth Banks) dont il a toujours ignoré l’existence. Mais Sam lui cache qui il est vraiment, préférant essayer de mieux la connaitre.

Réalisateur: Alex Kurtzman | Dans les salles du Québec le 29 juin 2012 (Films Buena Vista Canada)

Producteur et / ou scénariste sur de nombreux films d’action populaires (The Island, MI III, Transformers, Star Trek, etc.), Alex Kurtzman opte à l’occasion de sa première mise en scène pour un genre très différent (le drame familial). Si l’observation attentive de l’évolution des relations entre les personnages, ou la compréhension des motivations psychologiques qui peuvent les pousser à prendre des décisions ne sont pas les principaux atouts des films sur lesquels il a l’habitude de collaborer, il faut admettre qu’Alex Kurtzman s’en tire ici plutôt bien. La définition des personnages est d’une crédibilité convaincante et le réalisateur parvient à s’appuyer efficacement sur une mise en scène sobre, une direction d’acteurs délicate et trois interprètes talentueux (Elizabeth Banks, Chris Pine et Michelle Pfeiffer, qui semble commencer une nouvelle carrière très convaincante). Malheureusement, si la présence de personnages bien définis est un atout essentiel dans la réussite d’un bon mélo, ils ne sont rien sans une histoire plausible. C’est indéniablement là que le bât blesse.
L’histoire de ces enfants, dont le père n’a pas su s’occuper malgré son amour pour eux, aurait pu être touchante, mais nous regrettons certains aspect un peu trop naïfs (la relation naissante entre Sam et sa “nouvelle” demi-sœur ou son “nouveau” neveu), ou certains événements débloquant les situations de manière improbable (comme si Alex Kurtzman avait eu parfois un peu de mal à oublier qu’il n’écrivait pas le scénario d’un blockbuster). De fait, la petite mécanique scénaristique ne fonctionne qu’à moitié, ce qui finit immanquablement par ternir un ensemble qui n’en demeure pas moins fort respectable... suffisamment en tout cas pour espérer qu’entre l’écriture du nouveau Star Trek et celle du prochain Doug Liman, Alex Kurtzman ait le temps d’écrire (mais aussi de réaliser) un autre film plus personnel, en tenant compte des petits faux pas de sa première tentative.
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