20 juillet 2012

The Dark Knight Rises (L'ascension du chevalier noir) ***½

Depuis huit ans, Batman (Christian Bale) est condamné à une retraite forcée. Bane (Tom Hardy), un nouveau criminel terrorisant Gotham, va lui faire reprendre la cape une dernière fois.

Réalisateur : Christopher Nolan | Dans les salles du Québec le 20 juillet 2012 (Warner Bros. Canada)

Après avoir réalisé un premier Batman très ambitieux mais pas complètement réussi, Christopher Nolan nous avait laissés sans voix en donnant au film de super-héros une nouvelle dimension avec The Dark Knight. Le talentueux réalisateur britannique allait-il réussir à maintenir le cap avec le dernier épisode de la série?
Avec The Dark Knight Rises, Christopher Nolan parvient certes à prolonger sa réflexion sur le système politique en refusant de sombrer dans les facilités du dogmatisme, mais il le fait avec moins de force qu’auparavant. De plus, il éprouve des difficultés à gérer convenablement ses personnages (certes très nombreux) et abuse, pour compenser, de flashbacks explicatifs qui finissent par nuire à la progression du récit. Vous l’aurez donc compris, ce nouveau Batman redescend d’un cran pour revenir au niveau d’un blockbuster. Mais pas n’importe quel blockbuster!
En effet, les scènes d’action sont à couper le souffle et, loin de ressembler à un déluge d’effets spéciaux destinés à assommer le spectateur, le film prend des allures de thriller en recréant un univers crépusculaire particulièrement réaliste. Ainsi, des situations abracadabrantes aux véhicules improbables, tout, sous le regard de Christopher Nolan, devient aussi crédible que ce combat de rue opposant à mains nues les gentils et les méchants! Si l’on ajoute à cela des acteurs presque tous impeccables (la faiblesse de l’interprétation de Marion Cotillard est largement compensée par celle d’Anne Hathaway, très convaincante en Catwoman!), nous obtenons un blockbuster comme on en voit malheureusement trop rarement! Les 2h44 de film se boivent en effet comme du petit lait… à condition peut-être d’oublier les cinq dernières minutes, indéniablement de trop. On aurait préféré que tout se finisse avec l’explosion nucléaire, qui nous aurait laissé un goût délicieusement amer en bouche. Mais il ne faut peut-être pas trop en demander!
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