3 août 2012

Diary of a Wimpy Kid : Dog Days *½

L’été sera long pour Greg (Zachary Gordon),qui rêve de jeux vidéo mais qui est obligé de jouer à l’extérieur. Mais qui sait, peut-être qu’en l’espace de quelques semaines, il améliorera la relation avec son père (Steve Zhan) tout en arrivant à sortir avec la fille qu’il courtise depuis un bon moment déjà.

Réalisateur : David Bowers | Dans les salles du Québec le 3 août 2012 (20th Century Fox)

Au palmarès des pires trilogies du millénaire, Diary of a Wimpy Kid n’arrive pas très loin du sommet. Les adaptations cinématographiques de ce roman illustré pour adolescents pré-pubères n’ont jamais été particulièrement enlevantes, et il en va de même pour ce troisième épisode qui ennuiera quiconque a plus de six ans d’âge mental. Même si les personnages ont vieilli, ils n’affichent aucune maturité. Le niveau des gags est le même, tout comme la façon de moraliser qu’ont les adultes chaque fois qu’ils ouvrent la bouche.
Encore mis en scène par David Bowers, à qui l’on devait le second opus de la triologie, la réalisation déçoit amèrement, se contentant du minimum possible. Le cinéaste a déjà offert par le passé deux animations satisfaisantes (Flushed Away et Astro Boy), sauf qu’il perd tous ses repères lorsqu’il doit travailler dans le monde réel. Il n’exploite en rien les quelques éléments potables du scénario et c’est encore pire sur le plan de la direction d’acteurs. Les comédiens sont laissés à eux-mêmes, offrant des prestations quelconques ou grossières. Les fans de Steve Zahn seront heureux d’apprendre que leur interprète préféré a une place plus importante dans ce volet. Ils désenchanteront rapidement en le voyant se ridiculiser à l’écran. Cela fait mal à voir, surtout chez quelqu’un qui vient tout juste de trouver, avec la superbe télésérie Treme, son meilleur rôle en carrière.
Beaucoup plus près de l’horripilant Judy Moody and the Not Bummer Summer que de l’ensoleillant Moonrise Kingdom, Diary of a Wimpy Kid : Dog Days amusera tout au plus les jeunes âmes peu exigeantes. Dommage que leur développement cinéphilique risque d’en souffrir.

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