Afin de sauver leur couple, Kay (Meryl Streep) et Arnold (Tommy Lee Jones) suivent une thérapie spéciale offerte par le docteur Feld (Steve Carell).
Réalisateur : David Frankel | Dans les salles du Québec le 8 août 2012 (Sony Pictures)
L’amour peut-il survivre à 30 années de mariage? C’est ce à quoi tente de répondre cette comédie romantique qui se retrouve quelque part à la croisée de Couples Retreat, It’s Complicated et The Best Exotic Marigold.
Ce qui frappe d’emblée, c’est ce scénario qui voudrait être au goût du jour, parlant de sexe et de mensonges sans trop se mouiller, abordant superficiellement la question en y allant jamais à fond, de peur de choquer son public... et en réalité plus prétexte à la farce qu’à la réflexion sur le temps qui passe, suivant une trajectoire purement conservatrice.
Même si la prise de risques est inexistante, cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’est pas possible de rire en toute simplicité. Les gags sont nombreux et la plupart font mouche. Ils transcendent les situations clichées et les retournements de situations prévisibles grâce à l’interprétation délectable du triangle de comédiens. Tommy Lee Jones a bâti sa carrière à jouer l’ours mal léché et il ressort à nouveau son numéro de bulldog impitoyable, soutirant les meilleurs moments du long métrage. Meryl Streep ne s’en laisse pas imposer et elle a le mérite de ne pas trop en faire. Le duo en place fonctionne à plein régime et il est complété par un Steve Carell pince-sans-rire, sorte de Nanni Moretti sans barbe.
Comme ses précédents The Devil Wears Prada, The Big Year et Marley & Me, le cinéaste David Frankel échoue à offrir une réalisation satisfaisante. Sa mise en scène rappelle ces vieux feuilletons télé kitch qui ne sont là que pour servir les gags. Fidèle à son habitude, son bon vouloir ne sauve en rien son travail, et le talent de ses interprètes ne pourra jamais pallier totalement la vacuité d’Hope Springs. Au moins, le résultat final est beaucoup plus intéressant que son horrible bande-annonce, ce qui est déjà beaucoup.