28 septembre 2012

Hotel Transylvania (Hôtel Transylvanie) **½

Tout en s’occupant d’un hôtel destiné aux monstres, Dracula (voix d’Adam Sandler) tente de protéger sa fille (Selena Gomez) de l’influence néfaste d’un humain indésirable (Andy Samberg).

Réalisateur : Genndy Tartakovsky | Dans les salles du Québec le 28 septembre 2012 (Sony Pictures)

La prémisse d’Hotel Transylvania est superbe. Tous les méchants possibles et inimaginables (Frankenstein, le loup-garou, l’homme invisible...) se retrouvent au même endroit pour faire rire en combattant l’envahisseur : les êtres humains. L’idée extrêmement originale a du génie!
Mais pourquoi diable cela ne transparaît pas davantage à l’écran? En omettant quelques habiles clins d’œil et des hommages savoureux (dont un à Twilight), le récit lève difficilement. Après une entrée en matière délirante, le rythme tombe au neutre et les répétitions ne tardent pas à survenir. L’humour aurait pu être méchant et décalé, mais il est seulement consensuel et prévisible. Les situations réellement comiques sont rares et bien que l’ensemble ne manque pas d’intérêt, la magie ne se fait guère ressentir.
Même en se concentrant sur la jolie animation de Genndy Tartakovsky (de la série Samurai Jack, et sûrement un fan fini du grand cinéaste russe Andreï Tarkovski) et sur les agréables effets en trois dimensions, rien n’y change. On revient rapidement aux personnages qui sont souvent plats et ternes. Les plus optimistes diront qu’il s’agit du meilleur long métrage d’Adam Sandler depuis des lustres (après les navets That’s My Boy et Jack and Jill) et ils auront raison, mais la barre n’était pas placée très haut.
Avec sa grosse musique pop préfabriquée et son abus de morale, Hotel Transylvania sent la formule à plein nez. Il s’agit d’un produit bien fait mais routinier qui s’adresse à une jeune clientèle qui oubliera le tout au bout de quelques minutes. Mieux vaut peut-être se contenter de regarder la bande-annonce et attendre une semaine pour attraper Frankenweenie de Tim Burton qui s’annonce beaucoup plus irrévérencieux.


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