22 octobre 2012

FNC 2012: Dollhouse ***½

Réalisatrice: Kirsten Sheridan

Dimanche soir, dernier jour de festival. Pour mon 40ème (et dernier) film en 10 jours, je choisis Dollhouse. À côté de tous ces pétard mouillés qui suscitent l’émoi de nombreux festivaliers (“Géniaaaaal, le dernier Reygadas”, “j’adooooore le dernier Hong Sang-soo), il est clair que je préfère amplement ces bons films dont personne ne parle et que personne ne se sentira obligé d’aimer!
Dollhouse est de ces belles petites surprises comme on en rencontre souvent par hasard au FNC. Il commence comme un film sur des ados incontrôlables qui ne peuvent s’affirmer que par la violence et la destruction, promet à ce titre d’être vite lassant, mais surprend presque tout aussi rapidement. Régulièrement, des éléments interviennent, des personnages apparaissent, des idées surgissent, sans souci de cohérence... à tel point que le film ne semble pas vraiment savoir où il va, ni pourquoi. Mais ce qui pourrait être une faiblesse se transforme vite en qualité. Cela permet à Kirsten Sheridan de laisser libre court à sa créativité, de jouer avec les formes, les sons, la musique (parfaite, signée Howie B.) et de nous livrer une oeuvre visuellement très forte ayant le courage de se soucier finalement très peu de logique et d’assumer ce choix avec force.
Dollhouse est une oeuvre belle, singulière, mystérieuse et imprévisible (comme la jeunesse qu’elle dépeint)... à conseiller activement!
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