28 août 2015

Backcountry *½

Un jeune couple décide de partir camper dans la forêt canadienne. Celle-ci est malheureusement aussi belle que pleine de dangers. Les amoureux l'apprendront à leurs dépens après avoir croisé le chemin d'un grand méchant ours assoiffé de sang!

Réalisateur : Adam MacDonald  | Dans les salles du Québec le 28 août 2015 (Séville)

Backcountry commence de manière très conventionnelle, mais apparaît cependant dans un premier temps comme un petit film agréable et habile quant à sa mise en situation (un couple de citadins complices mais différents quittent la grande ville pour aller passer quelques jours au fond des bois).
Durant cette mise en bouche, le service minimum est assuré et laisse même espérer de belles choses pour la suite. Malheureusement, l'illusion ne durera pas.
En effet, dès les premiers pas dans le parc, le réalisateur peine à faire naître une tension qui ne viendra jamais. De la rencontre avec un mâle alpha qui semble avoir des vues sur la jeune femme à l'égarement au milieu de nulle part (sans carte ni téléphone cellulaire) en passant par les bruits nocturnes qui se voudraient inquiétants, le spectateur suit l'aventure des deux tourtereaux d'un œil de plus en plus indifférent. Nous aurions aimé qu'il en soit de même tout au long du film. Malheureusement, lorsqu'un gros ours assoiffé de sang prend comme victime le couple, rien ne va plus. Le réalisateur ne sait plus comment s'y prendre: il agite la caméra dans tous les sens et oublie de faire la mise au point pour donner l'illusion de l'affolement. Malheureusement, un tel choix parvient surtout à traduire son incapacité à filmer l'attaque d'un ours qui ne fait peur à personne d'autre qu'à la survivante de son festin. L'indifférence laisse alors la place à la consternation.
La suite est très brièvement exécutée, comme si tout le monde avait envie d'en finir au plus vite. C'est probablement la meilleure idée du film.
L'avis de la rédaction :

Jean-Marie Lanlo: *½
Martin Gignac: **
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