5 octobre 2012

Frankenweenie **

Le jeune Victor Frankenstein a du mal a accepter la mort de son chien Sparky. Il décide alors de jouer l’apprenti sorcier et s’appuie sur la force de la foudre pour redonner vie à son fidèle compagnon. Lorsque celui-ci s’échappe, les camarades de classe de Victor découvrent son secret et décident d’accomplir le même exploit. Mais les choses ne se passent pas comme prévu!

Réalisateur: Tim Burton | Dans les salles du Québec le 5 octobre 2012 (Walt Disney Pictures Canada)

À l’occasion de sa longue carrière, Tim Burton nous a régulièrement fait partager un univers, des histoires et des personnages singuliers. Ses films furent dans un premier temps souvent très bons, puis de plus en plus souvent décevants, mais toujours Tim Burton est parvenu à nous faire croire à l’improbable.
Avec Frankenweenie, ce n’est malheureusement plus le cas. Pour la première fois avec ce film, il semble cesser d’être ce qu’il a, a priori, presque toujours été (un adulte obnubilé par le monde de l’enfance et capable d’en recréer la magie) pour se contenter de ressembler à un gamin qui raconte n’importe quoi, un peu n’importe comment. Il en oublie ainsi tout ce qui faisait le charme de son cinéma (son inventivité et sa capacité à nous plonger dans son monde), cède à la facilité et nous livre un petit film qui ne devrait plaire qu’aux enfants.
Probablement conscient de ne s’adresser qu’aux 10 ans et moins, il tente de se rattraper en usant de références en pagaille, destinées à plaire au cinéphile adulte. Mais là non plus, cela ne fonctionne pas et le stratagème provoque plutôt l’indigestion, sans faire sourire. Comme les gags timides et (généralement) peu amusants, ou la scène d'action interminable sont plus soporifiques qu’autre chose, cela commence à faire beaucoup.
Bien sûr, il reste l’univers graphique magnifique et une galerie de personnage savoureux (d’où nous sauverons tout de même une référence: le professeur Rzykruski, sympathique sosie de Vincent Price).
À l’arrivée, Frankenweenie est donc un petit Tim Burton que l’on peu regarder d’un oeil distrait en raison de ses qualités visuelles, mais qui semble confirmer le déclin de celui que l’on a jadis tant aimé.
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