Julio (Diego Noguera) a une aventure avec sa voisine de palier et lui annonce qu’il va être engagé par un écrivain connu pour retranscrire son dernier manuscrit. Mais lorsque le romancier décide de travailler avec quelqu’un d’autre, Julio, pour ne pas perdre la face, écrit en cachette un roman qu’il retranscrira sous les yeux de sa voisine. Il s’inspire alors de l’histoire d’amour qu’il a eue jadis avec Emilia (Nathalia Galgani)
Réalisateur: Cristián Jiménez | Dans les salles du Québec le 5 octobre 2012 (Cinéma Du Parc)
Avec Bonsai, Cristián Jiménez nous plonge dès les premières minutes dans un petit exercice de style aux allures très “circuit des festivals” (ça tombe bien, il a déjà été projeté à Cannes et dans de nombreux autres festivals prestigieux!) en nous proposant un travail du cadre très soigné, une ton légèrement décalé, quelques effets de style et une construction du récit non linéaire où le souvenir se mêle au présent (et où la fiction finit par rattraper le réel). Son plaisir de faire du cinéma est très réjouissant, et Bonsai est un film agréable, même s’il n’est pas exempt de défauts. À force de vouloir se faire plaisir, le réalisateur finit par prendre des petits risques qui donnent au film un rythme parfois un peu bancal. Plus grave encore, il semble un peu en oublier ses personnages, son histoire, voire ses sujets... que nous aurions pourtant bien aimé ne pas voir relégués au second plan (le rapport à la création littéraire et la recherche de l’amour perdu, par exemple).
Du coup, si le talent indéniable du réalisateur capte notre attention, sa tendance à jouer au petit malin pourra finir par en lasser certains. Les autres (et surtout les amateurs de Nouvelle Vague française, visiblement une source d’inspiration importante) le regarderont avec un œil indulgent. Ils se diront que ce petit film qui se donne des allures auteurisantes est tout de même assez agréable!
D’ailleurs... être petit et se donner des allures de grandeurs, n’est-ce pas là le propre du bonsaï?
