19 avril 2013

Oblivion (L’oubli) **

La terre, après une guerre gagnée contre des extraterrestres, est dévastée. Jack (Tom Cruise) assure l’entretien de machines qui collectent les ressources restantes sur la planète. La chute d’une navette habitée par des survivants humains déclenchera une suite d’événements qui poussera Jack à reconsidérer la nature même de son travail.

Réalisateur : Joseph Kosinski | Dans les salles du Québec le 19 avril 2013 (Universal)

Après avoir été à la tête d’une œuvre aux codes déjà établis avec TRON : Legacy, Joseph Kosinski s’attaque maintenant à un projet aux allures plus personnelles, Oblivion, adapté de son propre roman graphique. Malheureusement, malgré une ambitieuse proposition de départ, le film ne devient jamais rien de plus qu’une typique production hollywoodienne formatée et indifférenciée de plusieurs autres. L’ensemble a beau être luxueusement fabriqué, Kosinski semble être incapable de déployer ses immenses moyens de façon distinctive.
Le scénario maladroit s’ouvre sur une laborieuse scène d’exposition en voix hors champ et se développe ensuite sans réel rythme. La volonté d’établir une ambiance lente et intrigante ne convainc jamais tant les développements sont prévisibles et attendus. L’impact émotionnel en est alors complètement désamorcé et Kosinski, pour combler le manque, utilise à outrance la musique de M83 (après avoir fait appel à Daft Punk pour TRON : Legacy), qui n’est malheureusement pas au niveau de nos attentes, comme si ses auteurs avaient subi au passage un lissage hollywoodien.
Malgré tout, Oblivion évite le pire, sans jamais même vraiment s’en approcher. Semblant comprendre qu’il ne réussira pas à capitaliser sur son ambition de départ, le film perd rapidement celle-ci au profit d’un désœuvrement général. Par le fait même, Oblivion ne devient jamais un film prétentieux qui agacerait à essayer d’être ce qu’il n’est pas. Il se contente d’être un film passable qui se regarde sans problème et s’oublie aussitôt.
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