2 août 2013

The Attack **½

Amin Jaafari (Ali Suliman), un arabe israélien parfaitement intégré, est un chirurgien respecté dans un hopital de Tel Aviv. Lorsqu'un attentat suicide fait de nombreuses victimes dans un restaurant, il soigne les blessés sans se douter que la police soupçonne sa propre femme (Reymond Amsalem) d’en être à l’origine.

Réalisateur: Ziad Doueiri | Dans les salles du Québec le 2 août 2013 (D FiIms)

Le sujet, adapté du roman de Yasmina Khadra L’Attentat, n’est pas des plus faciles à traiter mais Ziad Doueiri nous livre une première heure plutôt réussie. Il y a certes régulièrement des approximations dans l'écriture (et trop de petits détails improbables) mais la qualité de la mise en scène parvient à les faire oublier. La caméra tenue à épaule, mobile mais sans excès, restitue le trouble du personnages sans afféteries tout en rendant compte de manière convaincante de son environnement. Certaines petites prises de risque comme les “conversations” post-mortem entre le héros et son épouse sont même avantageusement restituées, et les quelques flash-backs sont toujours habillement intégrés.
Malheureusement la dernière demi-heure est un peu moins satisfaisante. Lorsque la situation initiale (un homme pris entre la perte de sa femme et les doutes qui pèsent sur son éventuelle implication dans des actes terroristes) se transforme en tentative de compréhension de ce qui a pu la pousser à agir ainsi, le résultat devient plus contestable. La volonté de donner la parole aux Palestiniens à l’occasion du déplacement de son héros dans les territoires occupés est une bonne chose, mais la tendance à ne voir les terroristes que comme des victimes est peut-être un peu trop simpliste. D'un autre côté, Ziad Doueiri prend soin d’éviter à sa manière tout manichéisme et ne jette la pierre aux Israéliens que de manière très partielle. Par conséquent, nous avons presque l’impression que pour éviter d'opposer les bon aux méchants, il n'oppose que des gentils. Cela accentue certes le caractère absurde du conflit... mais la situation est-elle réellement aussi simple?
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