Bernés par leur nouvel agent Dominic Badguy (Ricky Gervais), les Muppets font une série de spectacles à travers le monde. Cette tournée permet à Badguy et à Constantine, un criminel notoire qui assume l’identité de Kermit, de camoufler des vols importants.
Réalisé par James Bobin | Dans les salles du Québec le 21 mars 2014 (Walt Disney Pictures Canada)
The Muppets (James Bobin, 2011) était une belle surprise. Alors qu’Hollywood reprend cyniquement toutes les franchises possibles, le film enrayait le cynisme par l’enthousiasme contagieux qui l’habitait. Muppets Most Wanted essaie de refaire le coup mais de manière moins probante, l’impression d’un produit fabriqué de toutes pièces étant beaucoup plus présente.
Les marionnettes sont ici associées à Ricky Gervais et à Tina Fey, qui jouent des rôles secondaires au récit. Le film y perd beaucoup : alors que l’opus précédent concentrait son histoire sur le personnage interprété par Jason Segel, il n'y a ici pas de réel fil conducteur. Les personnages principaux restent les marionnettes mais elles sont caractérisées de manière trop simple pour que l’intrigue prenne forme. Finalement, le résultat ressemble plus à une série de sketchs qu’à un film, ce dernier devenant vite lassant en raison de son manque de consistance.
Les sketchs, en soit, sont inégaux. Musicalement, le film n’a pas de moments qui se démarquent mais reste agréable. Certains gags font mouche et les personnages, avec leur attachante idiotie, amusent. Muppets Most Wanted est par contre peuplé d’une tonne de d’apparitions rapides de personnalités connues qui sont souvent trop simplistes pour apporter quoi que ce soit.
L’enthousiasme des deux vedettes humaines, visiblement heureuses de faire partie d’un film avec les marionnettes célèbres, est la plus grande force de l’ensemble. Elles aident grandement le tout et créent les meilleurs moments du film, même si elles auraient probablement été mieux servis avec le film précédent. Nous aussi, d’ailleurs.