(réalisé par Flavie Payette Renouf et Jean-Claude Lord; DVD et VOD disponibles au Québec chez TVA Films le 3 juin 2014)
Le documentaire réalisé par Flavie Payette Renouf et Jean-Claude Lord s’intéresse avant tout à la Lise Payette, mais se permet de revenir sur l’histoire du Québec pour mieux mettre en contexte ses différents accomplissements. Porté par un rythme alerte, ponctué d’images et de films d’archive, cet hommage à Lise Payette constitue sans contredit un résumé intéressant de l’évolution du Québec moderne. Ceci étant dit, il est évident que l’intérêt du film repose essentiellement sur la personnalité extraordinaire de cette femme brillante, têtue, articulée et déterminée. Le fil conducteur narratif qu’est sa vie, de même que sa relation avec sa grand-mère et sa petite-fille, Flavie, fournissent un matériau de base qu’on peut difficilement ne pas apprécier.
Malheureusement, quelques scènes trop larmoyantes (Céline Dion qui s’émeut à outrance) nuisent à un portrait bien mené. Si certaines interventions pertinentes sont parfaitement intercalées avec les grands moments de la vie de Lise Payette, on peut se demande s’il était nécessaire de faire intervenir les Léo Bureau-Blouin, Gabriel Nadeau-Dubois et Martine Desjardins aussi longuement. Froids et finalement peu utiles, ces entretiens auraient pu être laissés de côté au profit des magnifiques scènes avec Gilles Vigneault, par exemple. De la même façon, le témoignage de Claude Charron, juste assez émotif, canalise en quelques phrases une vie d’accomplissements.
Malheureusement, quelques scènes trop larmoyantes (Céline Dion qui s’émeut à outrance) nuisent à un portrait bien mené. Si certaines interventions pertinentes sont parfaitement intercalées avec les grands moments de la vie de Lise Payette, on peut se demande s’il était nécessaire de faire intervenir les Léo Bureau-Blouin, Gabriel Nadeau-Dubois et Martine Desjardins aussi longuement. Froids et finalement peu utiles, ces entretiens auraient pu être laissés de côté au profit des magnifiques scènes avec Gilles Vigneault, par exemple. De la même façon, le témoignage de Claude Charron, juste assez émotif, canalise en quelques phrases une vie d’accomplissements.
Essentiel à la compréhension de l’évolution du féminisme au Québec, ce documentaire somme toute bien mené, animé par Flavie Payette Renouf (agréable et touchante) et Sophie Thibault (toujours juste), fournit au spectateur juste ce qu’il faut de bons sentiments pour lui faire oublier momentanément les raccourcis idéologiques irritants. La fin du documentaire le laissera cependant sans doute sur sa faim, une vie aussi remplie que celle de Lise Payette méritant peut-être un traitement moins gentillet; une intellectuelle de sa trempe a tant de choses à dire, peut-être aurait-on pu la laisser parler davantage…
