1 août 2014

Un loup derrière la porte / A Wolf at the Door (O Lobo Atras da Porta) ***½

Lorsque leur fille disparaît, un couple et une amie de la famille sont interrogés par les policiers.

Réalisateur : Fernando Coimbra | Dans les salles du Québec le 1er août 2014 (A-Z Films)

Dans la récente vague de films sur les rapts d’enfants qui déferle sur les écrans (le plus incroyable étant certainement Ugly, présenté cette année à Fantasia), le long-métrage brésilien Un loup derrière la porte fait bonne figure.
Il n'est certes pas original (la conclusion ne surprendra personne ayant consommé des suspenses sud-coréens ces 10 dernières années), mais son exécution force l’admiration. Moitié film choral et moitié hommage à Rashomon, le récit s’articule autour d’histoires qui se renforcent pour créer une roue inébranlable que personne ne pourra arrêter. La mise en scène, tendue à ses heures, ne manque pas de moyens et de talent pour créer une atmosphère étouffante, à tel point que le traitement ambitieux atteint des sommets, davantage lors des moments intimes que lors des passages plus évidents.
Malgré le sceau « thriller » qui lui est accolé, Un loup derrière la porte est davantage une plongée psychologique sur les espoirs et les déceptions de la vie, sur l’existence qui s’embrouille en une seconde et sur les mauvais choix que l’on peut faire dans le feu de l’action. Les personnages doivent tous pousser leur roche comme Sisyphe avant eux et même si leur complexité aurait pu être renforcée, leur désarroi maximisé par le jeu vigoureux des solides comédiens laisse en émoi.
Drame de mœurs qui se transforme peu à peu en cauchemar horrifique, Un loup derrière la porte séduit, captive et bouleverse sans pour autant s’avérer un incontournable de 2014. C’est seulement un très bon film qui mérite d’être découvert.
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