25 décembre 2014

Into the Woods (Dans les bois) **½

Le petit chaperon rouge, Cendrillon, un petit garçon, un boulanger, sa femme ainsi qu'une sorcière malveillante se retrouvent dans les bois. Chacun a une quête à accomplir, un rêve à réaliser, mais nul ne se doute des dangers qui rôdent dans la forêt.

Réalisateur: Rob Marshall | Dans les salles du Québec : Le 25 décembre 2014 (Buena Vista)

Rob Marshall (ChicagoNine) revient à son genre de prédilection : la comédie musicale. Adapté de l’œuvre de Stephen Sondheim (comédie musicale) et de James Lapine (roman), Into the Woods met en scène des personnages popularisés par les studios Disney. L'idée de réunir ainsi ces personnages qui n'ont aucune affinité est intéressante. Pourtant, la collision entre les différentes trames narratives ne fonctionne pas, du moins pour la première heure. Le film prend réellement son envol lorsque tous les personnages se retrouvent dans les bois.  Ils y sont tous pour vivre un parcours initiatique qui les mènera vers de nouvelles connaissances (autant sur eux-mêmes que sur le monde qui les entoure).
Tel que dans Le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare, la forêt semble avoir un étrange pouvoir sur ceux qui y pénètrent. Au niveau de la mise en scène, l'aspect oppressant de la forêt dans sa représentation est réussie. La direction artistique contribue grandement aux qualités visuelles du film. De plus, la distribution d’acteurs est au rendez-vous et ils semblent prendre un malin plaisir à interpréter une gamme de personnages aussi éclatés  (Emiliy BluntChris Pine et Meryl Streep sont à la fois inquiétants, hilarants et touchants).  Toutefois, quelques numéros de chant agaçants auraient mérité d’être coupés au montage en dépit de belles performances vocales.
Malgré un sceau du studio Disney, Into the Woods n’est pas totalement un film pour les enfants. Avec un regard d'adulte, on se rend vite compte que les histoires qu'on nous racontait lorsque nous étions enfants étaient le reflet déformé d’un monde réel, cruel et imparfait. Tout comme les personnages du film, on ressort de l’expérience soulagés de ne pas être seuls au monde. C’est en effet bien là la morale de ce conte musical : malgré les rêves brisés en cours de route, nous ne sommes jamais seuls. Jamais vraiment.
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