20 mars 2015

Le promeneur d'oiseau (Ye Ying) ***

Voulant tenir une promesse qu'il a faite à sa femme, un paysan chinois retourne vers son village natal accompagné de sa petite-fille. Au cours de leur périple, des liens solides s'établiront entre eux.

Réalisation : Philippe Muyl | Dans les salles du Québec le 20 mars 2015 (AZ Films)

Tout comme il l'avait fait avec le long-métrage Le papillon, le réalisateur français Philippe Muyl place en opposition directe deux générations. Un vieil homme un peu bourru et prisonnier de ses habitudes devra tenter d'apprivoiser une jeune fille qui vit à l'ère des téléphones cellulaires, internet et autres technologies. Le résultat donne quelque chose de prévisible (chacun possède des valeurs utiles à l'autre), toutefois, l'ensemble demeure très touchant.
En parcourant de nombreuses provinces chinoises, les deux personnages se livreront l'un à l'autre souvent malgré eux. Cela donnera droit à plusieurs situations cocasses pour le plus grand plaisir des spectateurs. De plus, les paysages qui nous sont montrés tout au long du voyage permettent une belle ode à la nature chinoise. On sent chez le réalisateur le besoin d'exposer au public ces images sans pour autant leur donner des allures de cartes postales.
Même si par moments, le scénario pêche par excès de bons sentiments (il y a malheureusement quelques violons en trop) , Le promeneur d'oiseau n'en est pas moins un film qui touchera droit au cœur. Avec plusieurs scènes bien construites, le réalisateur met en lumière, de manière humble, une réflexion à la fois jolie et intelligente sur les rapports intergénérationnels.
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