14 mars 2016

Centre Phi: Arianna ***

(Réalisateur: Carlo Lavagna | Au centre Phi le 16 mars 2016)

Avec Arianna, le cinéaste Carlo Lavagna s’attaque pour son premier long métrage de fiction au difficile sujet de l’intersexuation.
Il s’appuie sur un scénario délicat dans lequel Arianna va progressivement découvrir les raisons lointaines qui expliquent son développement sexuel particulièrement lent malgré un traitement hormonal. Il peut aussi compter sur la présence d’une belle révélation (Ondina Quadri, déjà apperçue précédemment dans Amori e Metamorfosi), qui parvient à faire ressentir aussi bien l’inquiétude suscitée par ses interrogations sur son propre corps (le thème principal: l’intersexuation) que la recherche d'une certaine insouciance (le thème secondaire: l’adolescence).
Nous regretterons toutefois que la mise en scène n’ait pas la même force. Si elle fait indéniablement preuve de délicatesse, elle ne parvient à tirer pleinement partie ni de ses paysages (que l’on pourrait pourtant voir comme un élément essentiel du film) ni des différentes scènes impliquant des groupes de jeunes personnes filmées avec application (elle ne parvient pas à rendre perceptible l’énergie qui les habite. À titre de comparaison, le magnifique Bang Gang, projeté au Centre Phi il y a peu, lui fait très mal!).
Arianna constitue toutefois des premiers pas relativement réussis, même si nous en retiendrons avant tout la touchante maladresse ambiguë de Ondina Quadri, véritable intérêt de ce film attachant.
L'avis de la rédaction :

Jean-Marie Lanlo: ***
Miryam Charles: ***½
Martin Gignac: ***
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