23 novembre 2016

Allied (Alliés) *½

Pendant la seconde guerre mondiale, deux agents secrets (une Française et un Canadien) se réunissent à Casablanca afin d’accomplir une dangereuse mission. Peu à peu, ils développent des sentiments amoureux.

Réalisateur : Robert Zemeckis| dans les salles du Québec le 23 novembre (Paramount)

Si la prémisse semble tout droit sortie d'un film de Carol Reed (Night train to Munich) ou de Fritz Lang (Man Hunt), le résultat est pour le moins décevant. Oscillant entre l'hommage à l'âge d'or du cinéma américain et la parodie (qui ne semble pas être intentionnelle), Allied peine à trouver le juste ton. Dans des décors peu réalistes, les personnages évoluent en effet de façon mécanique. Pour sa part, l'humour manque invariablement de finesse tandis que les scènes dramatiques ratent aisément leur cible. Ce ne sont cependant pas ces éléments qui constituent la plus grande faiblesse du film, mais surtout le fait qu'il se prenne excessivement au sérieux.
Dans ce labyrinthe de faux-semblants (l’union fictive menant à l’éclosion du véritable amour), l’intrigue et les doubles jeux sont rois et maîtres. On a cependant du mal à accepter la proposition de Zemeckis. En cherchant à ne pas prendre parti (entre comédie légère et mélodrame) le réalisateur nous livre une œuvre sans intérêt. Heureusement, Marion Cotillard et Brad Pitt s'en tirent tant bien que mal.
Alors que le but ultime est une recherche de vérité (qui mènera à la destruction de l’armée Allemande), on visionne Allied stupéfait de constater que le film manque cruellement de crédibilité. Nous ne pouvons que regretter d'assister impuissants à ce rendez-vous manqué.
L'avis de la rédaction :

Miryam Charles: *½
Jean-Marie Lanlo: *½
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