Forcé de sortir de sa retraite volontaire par un ex-associé dont il est lié sous serment, un redoutable tueur à gages se rend à Rome pour une mission. À son retour à New York, il est pourchassé par une armée de tueurs.
Bénéficiant de critiques relativement favorables, John Wick a connu un succès estimable au guichet en 2014. Sec, violent et d’une redoutable efficacité, ce film d’action pure et dure a permis à Keanu Reeves d’obtenir son meilleur rôle depuis des lustres. Depuis sa sortie, John Wick a rapidement accédé au statut de film-culte auprès des amateurs de cinéma de genre. Les auteurs (Derek Kolstad à la scénarisation et Chad Stahelski à la réalisation) ont capitalisé sur l’engouement auprès du public: non seulement cette suite est née, mais un troisième chapitre a déjà été annoncé à l’automne dernier !
Plus ambitieux, violent et généreux, ce second chapitre a le mérite d’être tout aussi viscéral et jubilatoire, ce qui constitue presque un exploit en soi de nos jours. Le film démarre en trombe avec une séquence de carambolage et de cascades de voitures à l’emporte-pièce où le personnage-titre, ce surhomme de la gâchette et des combats rapprochés (Keanu Reeves, toujours aussi stoïque, mais en excellente forme), cherche à récupérer son Mustang 1969. Cette séquence pré-générique annonce la couleur d’un film qui sera à la fois plus exalté et vigoureux, mais tout aussi efficace que le précédent.
Ce qui distingue ce film de la moyenne du genre est le souci apporté aux détails, ainsi que son degré de stylisation extrême (comme cette dantesque fusillade finale dans le musée d’art moderne). En filigrane dans le premier volet, l’aspect mythologique est ici mis en avant-plan avec notamment cette séquence d’assassinat dans les catacombes romaines, ou encore tout ce qui a trait aux codes régis par le propriétaire de l’hôtel Continental. Tout cela n’est cependant qu’un prétexte pour enchaîner des séquences de carnage qui carbure à l’ultraviolence (des scènes d’action chorégraphiées avec minutie qui auront de quoi combler les amateurs du genre). Mais même si l’on réduit le film à sa plus simple expression, force est d’admettre que John Wick: Chapitre 2 atteint largement sa cible.
L'avis de la rédaction :
Pascal Grenier: ***½
Jean-Marie Lanlo: **½
Martin Gignac: ***
Olivier Maltais: ***½