19 septembre 2017

FCVQ 2017: How to Talk to Girls at Parties **½

(Réalisateur: John Cameron Mitchell)

Avec au programme Elle Fanning, des punks londoniens en 1977, des extraterrestres en combinaison 100% latex et John Cameron Mitchell aux commandes, cette adaptation de Neil Gaiman avait de quoi susciter quelques espoirs, rapidement confirmés par un départ sur les chapeaux de roues, tout en rythme, en images nerveuses et en punk attitude.
Après cela, si la rencontre avec des extraterrestres adeptes de danses bizarres ou de fist fucking (au choix... mais jamais en même temps) donne lieu à quelques scènes amusantes, elle marque aussi le début de la fin en installant une intrigue dont John Cameron Mitchell ne sait que faire, hésitant entre ses personnages, des gags un peu potaches et un arrière-plan philosophico-pop qui tourne dans le vide.
Le rythme s’en ressent et le spectateur finirait presque par s’ennuyer… Pire encore, il pourrait commencer à imaginer ce que le Gregg Araki de la Teenage Apocalypse trilogy aurait pu faire avec un tel sujet. Heureusement, quelques moments assez réussis, ainsi que la présence d'Elle Fanning, parviennent à limiter la casse. Une nouvelle fois en effet, l’actrice nous prouve qu’elle est une des plus fascinantes de ses dernières années: tour à tour extra-terrestre naïve perdue dans un monde qu’elle ne comprend pas et punkette improvisée qui à la fâcheuse manie de vomir sa bière dans la bouche de ses prétendants, elle illumine le film de sa grâce, de son charisme diaphane, de sa beauté fragile et de son énergie scénique improbable!
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