À la grande déception de son père (Anupam Kher) qui lui voit un bel avenir dans la compagnie de transport familiale, Rajveer (Vinay Virmani) choisit de se consacrer à sa passion pour le hockey. Il met sur pied une équipe entièrement constituée de joueurs d’origine Sikh, les Speedy Singh.
Breakaway marque un retour au film sportif pour Robert Lieberman, réalisateur du film D3 : The Mighty Ducks (également sur le hockey). Encore une fois, il met en scène une joyeuse bande de joueurs talentueux mais sous-estimés. Bien entendu, personne ne voit en eux une chance de réussite dans un tournoi majeur. La particularité de ces jeunes hommes tient du fait qu'ils font partie de la communauté Sikh. Si le film comporte de nombreuses maladresses, notamment au niveau des dialogues qui manquent parfois de justesse, il arrive par contre à exprimer un désir d’idéal de vie commune entre Canadiens d’origine et immigrants. Malgré son apparente légèreté, il soulève, certes naïvement, une réflexion sur le fait de se sentir chez soi tout en étant en terre d’asile, et sur ce désir ressenti par les immigrants de ne pas être perçus comme étant différents. En ce sens, le sport peut servir de lien entre les communautés. Il peut aussi, comme dans ce film, servir à unir la communauté elle-même qui a du mal à surmonter le choc des générations..