Un homme (Michel Barrette) qui a quitté sa famille il y a 20 ans tente de refaire sa vie avec une femme plus jeune (Julie Le Breton) qui attend son enfant.
Bien que le film mette en scène des acteurs qui ont fait leurs preuves, il semble suivre un certain mouvement du cinéma québécois des dernières années. En effet, depuis quelque temps, on remarque que le cinéma a tendance à reprendre les formes et les moyens télévisuels et il est difficile, à l’écoute du film de Jean-Philippe Pearson, de ne pas y reconnaître un prolongement de ce qui se fait présentement au petit écran. Le bonheur des autres reprend sans complexe les modèles télévisuels et sa trame narrative, fonctionnelle, montre bien dès les premières minutes du film que l’intrigue est déjà résolue. Même si le scénario qui comporte certaines qualités est livré par des acteurs inspirés, la somme des choix artistiques diminue considérablement la portée que pourrait avoir le film. Il ne faudrait pas oublier que le cinéma est une parole. Peu de longs métrages ont la chance de voir le jour au Québec, osons espérer que les films qui sont fait ici sauront s’inscrire dans le temps afin de créer une cinématographie riche et variée. Pour l’instant, le spectateur intéressé par la production locale grand public se retrouve face à une kyrielle de bons sujets et de bons acteurs, mais dans des films aussitôt visionnés, aussitôt oubliés, comme c’est le cas ici.