11 novembre 2011

Ma part du gâteau *½

Film vu dans le cadre du festival Cinemania

France (Karin Viard), ouvrière depuis une vingtaine d’années, vit avec ses trois filles à Dunkerque, dans le nord de la France. Lorsque l’usine où elle travaille ferme, elle se retrouve au chômage. De son côté, Steve (Gilles Lellouche), trader à Londres, jongle avec les millions et ne rechigne pas à faire couler une entreprise s’il peut en tirer profit.
Ces deux destins vont finir par se croiser.

Réalisateur : Cédric Klapisch | En salles le 11 novembre 2011 (AZ Films)

Il est toujours contrariant de critiquer un film politiquement engagé lorsque l’on est en accord avec le message qu’il veut véhiculer. Bien sûr, voir des gens gagner des milliers d’euros en quelques minutes rien qu’en spéculant sur une hausse du dollar est absurde; bien sûr, l’indifférence de ces mêmes personnes face au sort d’ouvriers dont ils coulent l’usine pour s’enrichir un peu plus est intolérable; bien sûr, leur mépris face à ce qui n’appartient pas à leur petit univers doré est abject. Certes, Cédric Klapisch a l’intelligence de ne pas faire de Steve une ordure finie, mais plutôt un homme aveuglé par son métier et incapable d’imaginer la souffrance des autres face à la réalité des difficultés de la vie. Mais à force de dénoncer des évidences avec autant de maladresse et de simplisme, le film finit par se transformer en machine à enfoncer des portes ouvertes. Il donne aussi l’impression de se chercher, d’être à la recherche d’un ton, d’un angle d’approche, d’un moyen de surprendre. Malheureusement, Klapisch ne trouve jamais la solution, laisse le spectateur sur sa faim et réalise un film qui n’est pas vraiment mauvais… mais tout simplement inutile.
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