Film vu dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma
Justine (Kirsten Dunst) célèbre son mariage avec Michael (Alexander Skarsgård) dans la superbe résidence de sa sœur Claire (Charlotte Gainsbourg). Pendant ce temps, inexorablement, la mystérieuse planète Melancholia poursuit sa trajectoire vers la Terre.
Réalisateur : Lars von Trier | En salles le 11 novembre 2011 (Les Films Séville)
Le dernier film de Lars von Trier commence par une succession de plans fixes sublimes, presque picturaux, qui aboutissent à la destruction de la terre. Si Melancholia avait duré cinq minutes, le film aurait été remarquable. Malheureusement, il dure deux heures de plus ! Deux heures de plans agités et flous filmés par une caméra surexcitée qui semble ne pas savoir qu’on peut être nerveux sans être hystérique. Hormis quelques beaux plans disséminés ici et là, nous retrouvons régulièrement ces dérives tremblotantes. Cette omniprésence est telle qu’elle nous empêche de suivre avec intérêt une intrigue qui en manque d’ailleurs cruellement. Même la fin, qui part d’une belle idée, est massacrée par cette bougeotte insupportable, que vient sauver in extremis un tout dernier plan magnifique. Malheureusement, ni lui, ni celui, très beau, de Kristen Dunst se faisant bronzer nue, de nuit, à la lumière de la nouvelle planète, ne seront suffisants pour secourir ce film particulièrement indigeste.