Alors que son entourage la croit sénile, Margaret Thatcher (Meryl Streep), victime d’hallucinations, tente de faire bonne figure. Ses troubles mentaux la poussent à faire un retour sur sa vie de femme et de politicienne.
En cherchant à couvrir de bout en bout la vie de Margaret Thatcher, The Iron Lady possède certainement un des majeurs défauts du genre biographique. Le film de Phyllida Lloyd (Mama Mia) est constitué d’un ramassis d’évènements importants de la vie de la première femme à avoir été élue à la tête du gouvernement britannique. De ce fait le montage, qui se veut dynamique, est plutôt trompeur. Soutenus par un jeu d’artifices visuels et sonores, les constants allers-retours entre le passé et le présent peinent à faire oublier le manque d’originalité qui se dégage de l’œuvre, sans compter l’absence de rigueur sociohistorique. Les conflits (tels que la grève des syndicats, l’IRA, la guerre avec l’Argentine) qui sont survenus pendant les 11 ans de pouvoir de la dame de fer sont présentés de manière simplistes. Pour un spectateur ayant des connaissances d’histoire insuffisantes, il est facile de sauter à des conclusions qui ne sont pas nécessairement les bonnes. En bout de compte la structure du film, telle une forme d’introspection, n’apporte pas de pistes de réflexions sur le personnage controversé qu'est Thatcher et ne fait que présenter une femme, pleine de bonnes intentions, qui a toujours cru être du bon côté. Meryl Streep sera probablement nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice lors de la prochaine cérémonie des Oscars. Lorsque l’on examine sa filmographie (l’actrice la plus souvent nommée pour ce prix), il est dommage de constater qu’elle remportera peut-être la fameuse statuette pour un rôle où elle n'exploite qu'une infime partie de son talent.