24 février 2012

The Flowers of War (Jin líng shí san chai) *½

Nankin, 1937. Alors que les troupes d’occupation japonaises commettent d’effroyables exactions, un Américain (Christian Bale) trouve refuge dans une église en compagnie de jeunes femmes. En se faisant passer pour le prêtre des lieux, il tentera de les sauver.

Réalisateur: Zhang Yimou | Dans les salles du Québec le 24 février 2012 (Les Films Séville)

Durant les premières minutes, Zhang Yimou parvient efficacement à rendre palpable la barbarie de ce terrible épisode de l’histoire (déjà relaté l’an dernier dans Nankin, La cité de la vie et de la mort). Malheureusement, il cède très vite la place à la facilité en nous proposant une galerie de personnages tous caricaturaux: l’Américain d’abord cupide puis décidant finalement de lutter pour le Bien, de jeunes vierges sans défense, des prostituées vulgaires et égoïstes suivant finalement le chemin de la rédemption, et des Japonais ignobles. L’histoire n’est ensuite qu’une succession de développements dont les intentions nous échappent tant ils sont pathétiques. Bien sûr, la mise en scène de Zhang Yimou, qui se laisse aller à quelques morceaux de bravoure, n’est pas déplaisante mais ne fait que renforcer l’aspect consternant de cette œuvrette aux velléités lacrymales non contrôlées.
La semaine dernière, sortait dans les salles du Québec In Darkness / Sous terre, qui utilisait les même ingrédients (un groupe de gens sans défense, un occupant barbare, un homme cupide qui se révèle être un héros) pour un résultat bien moins indigeste. Si vous envisagiez d’aller voir The Flowers of War, optez plutôt pour le plan B.
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