4 mai 2012

Marvel's The Avengers **

Pour faire face à la terrible menace qui plane sur la terre, les supers-héros seront appelés à la rescousse... mais devront avant tout mettre leur égo de côté et apprendre à travailler ensemble!

Réalisateur: Joss Whedon | Dans les salles du Québec le 4 mai 2012 (Walt Disney Pictures Canada)

Un casting impressionnant (Robert Downey Jr., Scarlett Johansson, Samuel L. Jackson, etc.) des super-héros en pagaille (Hulk, Thor, Iron Man, etc.), un budget plus que confortable (220 millions de dollars)... The Avengers fait tout pour nous en mettre plein la vue, avec comme objectif probable de ravir les petits et de redonner aux plus grands leur âme d’enfant. Quoi de mieux pour cela que de raviver la guerre des gentils contre les méchants en s’appuyant sur ce qui fait la force du concept "avengerien": l’union des forces individuelles et la mise au placard des égos pour lutter plus efficacement contre les forces du mal. Le problème est justement que jamais nous n’arrivons à voir d’unité dans l’équipe, jamais la somme des individualités ne parvient à engendrer un tout cohérent et donc à nous donner envie de participer à l’aventure. Même à l’occasion d’une scène d’action qui se voudrait brillante, nous promenant allègrement de l’un à l’autre, nous conservons cette triste impression d’assister à une compilation Marvel. Alors bien sûr, si l’on considère que The Avengers est avant tout un film d’action destiné à scotcher le spectateur à son fauteuil, on peut considérer que ce petit détail n’est peut-être pas important! Si le reste du film avait été irréprochable, cela aurait peut-être été vrai... malheureusement, ce n’est pas le cas. Les scènes d’action destinées à nous en mettre plein la vue à coup d’effets spéciaux sont plus impressionnantes par la somme d'efforts (personne n’en doute) et d’argent utilisée que par les qualités intrinsèques de sa mise en scène, et la 3D, une fois de plus, fait figure de poudre aux yeux complètement inutile.
S'il est vrai que le tout (pourtant assez long: près de deux heures et demie), a le mérite de se laisser voir sans trop de difficultés (le film manque de cohérence et de réel talent, mais pas d’un minimum de savoir faire), il n’en demeure pas moins un divertissement sans grand charme (les petites touches d’humour tombant régulièrement à l’eau n’aident pas) et surtout incapable de nous redonner notre âme d’enfant.
Un film idéal pour une petite soirée DVD, un samedi de tempête hivernale... on aurait tout de même pu espérer un peu plus!
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