15 juin 2012

Foreverland ½

Will (Max Thieriot), un jeune homme souffrant de fibrose kystique, est dévasté par la mort de son ami d'enfance atteint de la même maladie. Suite à l'enterrement de celui-ci, Will, accompagné de la sœur du défunt (Laurence Leboeuf), se rend au Mexique afin de disperser ses cendres dans un lieu saint.

Réalisation : Max McGuire | Dans les salles du Québec le 15 juin 2012 (Les Films Séville)

Le scénario, qui met en scène deux personnages aux tempéraments totalement opposés, ne fait que resservir sans originalité les bienfaits de vivre le moment présent. Ainsi, Will (un être dépressif qui attend la mort avec une certaine obsession) est confronté à Hannah (impulsive et d'humeur joyeuse) qui le pousse à revoir sa conception de la vie. Avec ces éléments, le réalisateur nous livre un film qui manque de finesse et de subtilité. Tous les moyens sont utilisés (et soulignés) pour bien nous faire comprendre le côté tragique du sujet. Le réalisateur, trop pris par la gravité du destin de Will, en néglige sa mise en scène, son montage et sa direction d'acteurs. Le traitement sans profondeur de la tragédie en fait une étude de cas médiocre dans laquelle tout est absolument (et ce, dans les moindres détails) au service de la morale. Ainsi, il semble primordial pour le réalisateur que nous comprenions aussi bien que le personnage principal à quel point la vie vaut la peine d'être vécue. De ce fait, un point fondamental est négligé; en cherchant à faire de son film une œuvre aussi limpide, Max McGuire s'est privé de l'aura de mystère propre au cinéma et aux films digne de mention. Il faudrait peut-être lui rappeler qu'un film demeure une proposition.
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