À la mort de sa mère, Mary Katherine part vivre chez son père, un scientifique vivant en pleine nature. Ce dernier est persuadé que des êtres minuscules vivent dans la forêt. Un jour, alors qu'elle se promène dans forêt, la jeune fille fait une découverte surprenante.
Réalisateur : Chris Wedge | Dans les salles du Québec le 24 mai 2013 (20th Century Fox)
Dès l'apparition des personnages à l'écran on ressent l'influence visuelle et thématique du cinéaste japonais Miyazaki. Epic, réalisé par Chris Wedge (Ice Age), nous présente une jeune fille isolée qui a du mal à affronter la réalité. Sa rencontre avec des êtres fantastiques changera sa vision du monde et l'aidera à affronter ses peurs. Malgré la multitude de beaux messages qui sont livrés au cours du récit, le problème majeur du film de Wedge réside dans son traitement des conflits. Comme c'est souvent le cas dans les films pour jeunes enfants, le tout débute avec un problème qu'il faudra résoudre. Ici, le meurtre d'une reine et la mort d'un fils du camp ennemi déclenchent une guerre sans merci entre les défenseurs de la forêt et une horde de petits monstres hideux et sanguinaires. Bien entendu, il est établi dès le premier tiers qui sont les bons et les méchants (un peu de nuance s'il vous plaît !) . Tous les éléments sont ensuite mis en place pour justifier les massacres qui auront lieu ultérieurement, comme si le film expliquait aux enfants les raisons pour lesquelles on fait la guerre (avec en prime une bonne dose d'idéal de justice).
Malgré cela, Epic demeure une très belle fable sur l'importance de la nature et des liens qui nous unissent les uns aux autres. Il est par conséquent regrettable qu'une tentative de dialogue entre les deux camps ne soit jamais présentée comme possible. Il ne faudrait pas que dès l'enfance, cette solution soit déjà perçue comme une chose du passé ou pire, comme n’ayant jamais existé.