3 juillet 2013

The Lone Ranger (Le justicier masqué) **

Après avoir étonnamment survécu à une attaque de bandits durant laquelle son frère est décédé, John Reid (Armie Hammer) s’associe à un amérindien solitaire (Johnny Depp) pour attraper Butch Cavendish (William Fichtner), le chef de la bande de criminels. Celui-ci échappant toujours à la loi, Reid se montre prêt à tout pour réussir son entreprise.

Réalisateur : Gore Verbinski | Dans les salles du Québec le 3 juillet 2013 (Walt Disney Pictures Canada)

The Lone Ranger est le produit évident du désir de Disney et des productions Bruckheimer d’obtenir un succès similaire à celui de la série des Pirates des Caraïbes : même réalisateur, même vedette dans un faux « second rôle » et même type de film d’aventures plaqué à un autre genre, le western en l’occurrence. Malheureusement, cette nouvelle superproduction boursouflée faite pour attirer le plus large public pèche par sa surenchère.
S’étalant sur près de deux heures et demie, The Lone Ranger est pourtant bien vide en péripéties. S’ouvrant et se terminant sur des scènes d’actions assez brouillonnes, l’entre-deux n’est qu’une longue et pénible série d’explications démontrant le cheminement du héros vers son rejet des lois et son anonymat au service de la justice. Dans l’espoir de dynamiser cette surabondance de dialogues, il est fait un grand usage de l’humour. Soit pataud, soit scatophile, celui-ci est loin d’être mis en valeur par le cabotinage des deux acteurs principaux.
Calquant son style au western, la réalisation de Gore Verbinski, quoique surfaite comme le reste du film, réussit tout de même à capter quelques beaux paysages. C’est d’ailleurs bien tout ce que The Lone Ranger accomplit à partir du genre auquel il se permet quelques références ingrates. L’une, notamment, met en scène de façon ridicule une chanson souvent utilisée par John Ford. Ce clin d’œil inutile, qui dénote une incompréhension du genre qu’il entend réactualiser, confine le film au rôle de superproduction sans âme.
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