24 avril 2015

The age of Adaline (Éternelle Adaline) **



Née au début du vingtième siècle, Adaline a cessé de vieillir à l’âge de 29 ans et doit désormais fuir les autorités qui veulent la capturer pour découvrir le secret de son éternelle jeunesse. Condamnée à vivre sous de fausses identités, sa vie bascule lorsqu’elle tombe amoureuse d’Ellis sans savoir qu’elle a bien connu son père des années auparavant.

Réalisateur : Lee Toland Krieger| Dans les salles du Québec le 24 avril 2015 (Séville)


Il y a une ambition réelle à l’origine d’Éternelle Adaline: celle de faire un film lent et atmosphérique, plus proche du drame humain que de la comédie romantique. Dès les premières scènes, nous découvrons la solitude de cette femme qui doit mentir constamment pour éviter de révéler son secret et qui, par conséquent, ne peut nouer de relations durables, sinon avec sa fille (Ellen Burstyn) assez vieille pour être sa grand-mère. Une narration épisodique nous décrit brièvement les grandes étapes de sa vie et tente même de justifier son immortalité par une explication poético-scientifique. En sommes, les trente premières minutes sont prometteuses jusqu’à l’arrivée du prince charmant (au ralenti svp, avec musique à l’appui).
Dès lors, le film bascule dans le drame sentimental sur le thème éculé de l’amour impossible, un récit entrecoupé de flashbacks et carburant aux clichés pour mieux lubrifier la mécanique de ce coup de foudre aussi  convenu que précipité. Il faut attendre l’apparition d’Harrison Ford au deux tiers du film pour avoir droit à une véritable tension dramatique. À ce stade cependant, certains auront déjà commencé à somnoler tandis que les plus romantiques voudront voir de leurs propres yeux cette finale télégraphiée.
Blake Lively est touchante, et surtout très belle, sous les traits d’Adaline tandis que Michiel Huisman y va d’une interprétation naturelle dans le rôle d’Ellis, l’amant éperdu. Si la chimie entre eux ne fait pas d’étincelles, il faut préciser à leur décharge que cette romance n’est pas des mieux développées. Il reste la photographie de David Lanzenberg qui donne à la mise en scène de Lee Toland Krieger toute sa valeur. C’est bien dommage car n’eut été de son traitement à l’eau de roses, Éternelle Adaline aurait pu nous aller droit au cœur.
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