19 juillet 2013

The Way Way Back **

En vacances au bord de la plage avec sa mère (Toni Colette) et son beau-père (Steve Carrel) qui l’horripile, Duncan (Liam Janes), adolescent introverti et apathique, peine à socialiser. S’il s’ouvre aux autres en travaillant dans un parc aquatique avec un homme-enfant excentrique (Sam Rockwell), la relation amoureuse instable de sa mère risque de la pousser au bord de la crise.

Réalisateurs : Nat Faxon et Jim Rash | Dans les salles du Québec le 19 juillet 2013 (Fox Searchlight)

Depuis un moment déjà le film indépendant américain est devenu un genre en soi. The Way, Way Back, loin d’être à la recherche d’une identité singulière, s’inscrit rapidement dans le genre et en suit les codes à la lettre. Les dialogues sont donc écrits à coups de répliques acerbes et les relations des personnages, simplistes d’emblée, se révèlent être plus compliquées qu’elles ne le semblaient a priori. Par contre, le récit tombe à plat en raison de développements attendus.
Le film tourne donc à vide et dépeint un protagoniste capricieux et infantile souffrant d’un mal-être superficiellement présenté. Dans cet ensemble purement factice, seul Sam Rockwell réussit à paraître sincère dans son rôle grâce à un enthousiasme certain. Les autres acteurs semblent plus débiter des textes qu’incarner un personnage, mais on ne saurait les en tenir responsable. La réalisation banale et fonctionnelle n’est en effet pas là pour les mettre en valeur.
Les scénaristes-réalisateurs Nat Faxon et Jim Rash, à qui l’on doit en partie le scénario de The Descendants d’Alexander Payne, semblent bien démunis sans le talent de ce dernier. Alors que celui-ci savait traiter intelligemment un scénario somme toute classique, ils sont incapables de le valoriser et se contentent d’une œuvre foncièrement banale et, par le fait même, ennuyeuse.
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