Réalisateur: Yann Gonzalez
Un homme (Niels Schneider) et une femme (Kate Moran), aidés d'un travesti (Nicolas Maury) qui leur sert de gouvernante, s'apprêtent à recevoir leurs invités. L'étalon (Eric Cantona), la chienne (Julie Brémond), l'adolescent (Alain-Fabien Delon) et la star (Fabienne Babe) arrivent progressivement mais la partouze annoncée se fait attendre, chacun prenant le temps de dévoiler sa vraie nature.
Un homme (Niels Schneider) et une femme (Kate Moran), aidés d'un travesti (Nicolas Maury) qui leur sert de gouvernante, s'apprêtent à recevoir leurs invités. L'étalon (Eric Cantona), la chienne (Julie Brémond), l'adolescent (Alain-Fabien Delon) et la star (Fabienne Babe) arrivent progressivement mais la partouze annoncée se fait attendre, chacun prenant le temps de dévoiler sa vraie nature.
Avec Les rencontres d'après minuit, Yann Gonzalez signe un film aussi ambitieux que casse-gueule. D'une part, sa succession de scénettes mettant en scène un personnage aurait pu donner à l'ensemble des allures de film à sketchs. D'autre part, les dialogues qui semblent refuser à tout prix le réalisme auraient pu alourdir le film en le rendant particulièrement prétentieux. Fort heureusement, le talent évident de Yann Gonzalez lui a permis de passer à côté de ces deux écueils. Humour, poésie, vulgarité assumée et naïveté presque enfantine (qui culmine dans la scène finale) parviennent en effet à s'équilibrer de manière aussi improbable qu'impressionnante pour former un ensemble aussi beau que cohérent.
Avec ses allures de rêve éveillé, le film nous plonge dans un univers nocturne où les corps recherchent le plaisir pour faire oublier la souffrance des âmes, où le faux fait office de vrai, où la mort rôde, où les langues se délient pour révéler à des inconnus les secrets les plus intimes, et où l’improbable n’existe plus. Tout cela permet à Yann Gonzalez d’atteindre son but d'une fort agréable manière, en s'appuyant sur une direction artistique, une direction d'acteur et une photo aussi peu réalistes que le reste du film, mais tout aussi inspirées. La musique signée M83 (le célèbre groupe du frère du réalisateur) complète la liste des éléments sur lesquels a su s'appuyer Yann Gonzalez pour former ce premier film particulièrement réjouissant présenté à la semaine de la critique lors du dernier festival de Cannes, et que l’on est ravi de découvrir enfin à Montréal!
Avec ses allures de rêve éveillé, le film nous plonge dans un univers nocturne où les corps recherchent le plaisir pour faire oublier la souffrance des âmes, où le faux fait office de vrai, où la mort rôde, où les langues se délient pour révéler à des inconnus les secrets les plus intimes, et où l’improbable n’existe plus. Tout cela permet à Yann Gonzalez d’atteindre son but d'une fort agréable manière, en s'appuyant sur une direction artistique, une direction d'acteur et une photo aussi peu réalistes que le reste du film, mais tout aussi inspirées. La musique signée M83 (le célèbre groupe du frère du réalisateur) complète la liste des éléments sur lesquels a su s'appuyer Yann Gonzalez pour former ce premier film particulièrement réjouissant présenté à la semaine de la critique lors du dernier festival de Cannes, et que l’on est ravi de découvrir enfin à Montréal!
