20 décembre 2013

Saving Mr. Banks (Sauvons M. Banks) **½

Walt Disney (Tom Hanks) et ses proches tentent de convaincre l’auteure P.L. Travers (Emma Thompson) de céder ses droits pour que le film Mary Poppins voie le jour.

Réalisateur : John Lee Hancock | Dans les salles du Québec le 20 décembre 2013 (Walt Disney)

Mary Poppins fêtera bientôt son cinquantième anniversaire. Pour l’occasion, Disney propose de revenir sur la création de ce long métrage et sur sa naissance particulièrement houleuse.
Pour ce faire, l’essai alterne un peu mécaniquement le passé (celui de P.L. Travers et de sa relation avec son père) et le présent (l’adaptation qui est loin d’être évidente), soit la portion autobiographique molle et sirupeuse et celle plus drôle et attachante.
Période de l’année oblige, on sent que les producteurs font l’impossible pour faire pleurer les spectateurs et John Lee Hancock (The Blind Side, The Rookie), semblait la personne toute désignée pour mener à bien ce genre d'entreprise.
Certes, Emma Thompson tape sur les nerfs dès son entrée en scène dans sa façon de trop en faire, mais cela se calme heureusement par la suite. Pour sa part, s’il ne ressemble en rien à son modèle, Tom Hanks amène un charisme certain à son personnage. Il est secondé par une multitude de comédiens talentueux (comme Paul Giamatti, Colin Farrell, Jason Schwartzman, B.J. Novak) qui arrivent à donner un peu de minutions à des êtres unidimensionnels.
Peu importe la façon dont le cinéphile résiste, il y aura toujours un gag réussi, une parole douce ou une émotion refoulée qui resurgira au tournant. Même si on se sent régulièrement manipulé, si l’on aurait pu souhaiter que la belle musique de Thomas Newman soit utilisée avec parcimonie, que la mise en scène fasse preuve d’audace et que cette «belle leçon sur la nécessité de faire la paix sur son passé grâce au pouvoir du cinéma» comble son manque de profondeur, on en ressort malgré tout charmé et amusé. Le divertissement opère, se voulant léger et rassembleur, mais donnant surtout le goût de revoir pour la énième fois le classique musical des années 60.
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