20 décembre 2013

American Hustle (Arnaque américaine) **½

L'escroc Irving Rosenfeld (Christian Bale, bedonnant) et sa complice Sydney Prosser (Amy Adams, très décolletée) sont contraints de collaborer avec un agent du FBI (Bradley Cooper, frisotté) pour piéger un politicien soupçonné de corruption (Jeremy Renner, superbement coiffé).

Réalisateur: David O. Russell | Dans les salles du Québec le 20 décembre 2013 (Les Films Séville)

En prenant comme point de départ une intrigue policière sur fond de corruption, de mafia et de casino, et en situant l’action dans les années 70, David O. Russell a fait un magnifique cadeau à tous ses comédiens… ou presque (Robert De Niro, malgré un talent hors norme, devient de moins en moins drôle à force de caricaturer sa propre caricature). Les autres (ajoutons aux noms déjà cités Jennifer Lawrence) se font visiblement plaisir avec les costumes, les accessoires, les maquillages et des personnages qui autorisent tous types de cabotinage. Tout ce petit monde semble s’amuser à merveille, et comme David O. Russell possède un talent que nous ne remettrons pas en doute (l’énergie qu’il confère à chacune de ses scènes est indéniable), Americam Hustle part avec de bons atouts dans sa manche.
Avant même la sortie québécoise, l'accueil réservé au film chez nos voisins du sud est d'ailleurs impressionnant (multiples nominations pour les Golden Globes, critiques dithyrambiques). Pourtant, si les qualités de l’oeuvre sont bien réelles et si le résultat dépasse largement bon nombre de comédies policières, American Hustle possède aussi ses limites. Chaque scène est certes parfaitement orchestrée, mais si nous n'avions pas peur d'être pris pour des provocateurs, nous pourrions dire que leur succession finit par ressembler à un Saturday Night Live de luxe de plus de 2h00 (il est vrai mis en scène avec talent).
Soyons francs, au bout d’un moment, le nouveau “chef d’oeuvre” de David O. Russel finit par lasser!
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