20 juin 2014

The Rover ***

10 ans après l’effondrement de l’économie mondiale, Eric (Guy Pearce) vagabonde dans le désert australien. Lorsqu’il se fait dérober sa voiture par une bande de malfrats, il part à leur recherche. Il croise alors sur sa route un jeune homme à la santé mentale très fragile (Robert Pattinson) qui espère lui aussi retrouver les fugitifs. Une association improbable prend forme.

Réalisateur: David Michôd | Dans les salles du Québec le 20 juillet 2014 (Séville)

Quatre ans après le très remarqué Animal Kingdom, David Michôd revient sur le devant de la scène avec The Rover, présenté Hors Compétition à l’occasion du dernier festival de Cannes. Avec ses allures de western dans lequel les voitures auraient remplacé les chevaux, le film nous livre des premières minutes exemplaires. En quelques plans, Michôd installe un décor, des personnages, une ambiance et les bases d’un récit (certes minimaliste) avec une belle assurance.
Malheureusement, la suite n’est pas toujours à la hauteur de ce début prometteur et finit par tourner à vide. Les explosions de violence qui jalonnent le film sont d’un impact trop inégal, la manière de diriger Robert Pattinson en benêt imprévisible n’est pas toujours convaincante et Michôd se fait vraiment trop insistant sur les rares éléments de son récit (l’importance qu’ont les chiens pour le héros), si bien que le dénouement, qui aurait dû nous apparaître comme d’une incongruité presque absurde, nous semble au contraire trop convenu.
Tout cela n’empêche certes pas la mise en scène d’être parfaitement maîtrisée et la tension d’être souvent palpable, mais The Rover ressemble plus au petit film bien fichu d’un cinéaste talentueux qui cherche à faire le malin qu’à un grand film qui marquera les esprits.
Sitôt oublié The Rover, le spectateur aura probablement envie de (re)visionner Animal Kingdom… en attendant avec impatience le prochain film de David Michôd.
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