Réalisateur : Anurag Kashyap
Ugly s'ouvre sur de la musique métal, affirmant d'emblée qu'il se trouve à l'extrême opposé de la production habituelle de la cinématographique indienne.
Continuant dans cette idée, le film met en scène des rebuts du système bollywoodien : un acteur et un agent de casting paumés. Anurag Kashyap, qui avait eu un succès de festivals avec son précédent Gangs of Wasseypur, semble être clair : il ne cherche pas simplement à divertir son spectateur et Ugly est un thriller éprouvant qui ne retient jamais sa violence.
Ce qui s'amorce comme une chasse au coupable tourne vite en un portrait peu flatteur de la société indienne. Les forces de l'ordre sont montrées comme incompétentes, promptes à la torture physique et psychologique pour atteindre leurs objectifs, alors que ceux qui font office de victimes révèlent rapidement qu'ils ont beaucoup à se reprocher. Kashyap finit par rendre tous ses personnages aussi coupables les uns que les autres. Souvent, derrière leur apparente quête de justice, ils cachent un appât du gain égoïste ou une fierté mal placée. Par l'entremise de ses personnages, le réalisateur présente un monde hypocrite, où l'égocentrisme prime.
Continuant dans cette idée, le film met en scène des rebuts du système bollywoodien : un acteur et un agent de casting paumés. Anurag Kashyap, qui avait eu un succès de festivals avec son précédent Gangs of Wasseypur, semble être clair : il ne cherche pas simplement à divertir son spectateur et Ugly est un thriller éprouvant qui ne retient jamais sa violence.
Ce qui s'amorce comme une chasse au coupable tourne vite en un portrait peu flatteur de la société indienne. Les forces de l'ordre sont montrées comme incompétentes, promptes à la torture physique et psychologique pour atteindre leurs objectifs, alors que ceux qui font office de victimes révèlent rapidement qu'ils ont beaucoup à se reprocher. Kashyap finit par rendre tous ses personnages aussi coupables les uns que les autres. Souvent, derrière leur apparente quête de justice, ils cachent un appât du gain égoïste ou une fierté mal placée. Par l'entremise de ses personnages, le réalisateur présente un monde hypocrite, où l'égocentrisme prime.
Le propos n'est pas subtil et ne gagnera jamais en nuance. Le film, en multipliant des représentations de violence physique, et surtout morale, frôle parfois les limites du pathétique sans toutefois y sombrer. La fin, prévisible mais parfaitement logique, prend l'allure de la morale d'un conte morbide. Si Kashyap est très direct, il faut remarquer qu'il ne fait que peu de faux-pas dans sa démarche. La construction méthodique de son récit fait d'Ugly un film prenant, dérangeant et qui semble tristement probable.