23 septembre 2014

Festival International du Film Black de Montréal 2014

Du 23 au 28 septembre, se déroulera la dixième édition du Festival international du Film Black de Montréal. Pour célébrer cet anniversaire, les organisateurs ont fait les choses en grand puisque Spike Lee viendra présenter son dernier film (Da Sweet Blood of Jesus). Nous ne l’avons pas vu, mais il est évident qu’il devrait focaliser les attentions… Il serait toutefois dommage de n’avoir d’yeux que pour lui. En effet, parmi les autres films alléchants, nous avons repéré Mirage, un néo western hongrois dans lequel Isaach De Bankolé incarne un footballeur africain qui trouve refuge dans une ferme isolé de la campagne hongroise après avoir commis un crime. Le lecteur pourra être comme nous intrigué par ce film, ou préférera peut-être en découvrir d’autres films en consultant le site du festival.
Ayant eu l’occasion de voir quelques films sélectionnés, nous pouvons toutefois lui en conseiller certains:
Le premier n’est autre qu’Hope, qui fera l’ouverture dès ce soir à l’Impérial. Il s’agit d’une très belle surprise qui rend compte sans concession d’une réalité suffisamment dure pour que le réalisateur ne se sente pas obligé d'un rajouter une couche. Au contraire, en se focalisant sur deux personnages qui vont se rapprocher dans l'adversité, il parvient à faire naître une mince lueur d'espoir, sans être jamais dupe de la difficulté du chemin qui reste à parcourir et du mirage que représente l'Europe pour les candidats à l’immigration clandestine. Sobre, sensible, intelligent, jamais moralisateur ou culpabilisant, Hope est assurément à ne pas manquer.
Je n’ai pas pu voir Mother of George, mais ma collègue Myriam Charles l’a vu et le recommande chaudement. D’après elle, «la mise en scène réussie et les performances hors pair (Dana Gurira, Isaac de Bankolé) font de Mother of George une perle cinématographique. La simplicité apparente du film cache une maîtrise du langage cinématographique. Le travail effectué par l'opérateur caméra Bradford Youg vaut également le détour. Sélectionnée au festival de Sundance l'an dernier, cette belle œuvre remplie d'humanité vaut la peine d'être vue et appréciée sur grand écran».
Dans une moindre mesure, Under the Starry Sky (Des étoiles) n’est pas non plus à négliger. Son regard un peu naïf a tendance à trop enjoliver les événements qu’il dépeint, mais le film possède un charme évident.
Myriam Charles a également vu Half of a Yellow Sun, qui est surtout intéressant pour ses interprètes. Pour le reste, il n’est qu’un «mélodrame à l'eau de rose» doté d’une mise en scène «convenue et sans surprise» . Mieux vaut se diriger vers les films déjà cités ou essayer d’en dénicher d’autres… les plus curieux y feront probablement de belles découvertes!
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